La justice du Bangladesh revoit à la baisse les quotas d'emplois à l'origine des violences, les étudiants annoncent poursuivre leurs manifestations
Sans l'abolir, la justice du Bangladesh a revu à la baisse, dimanche 21 juillet, un système de quotas pour les candidats aux postes de la fonction publique, après que leur réintroduction en juin a déclenché des affrontements à l'échelle nationale, faisant 151 morts.
"La Cour suprême a déclaré que le verdict de la haute cour était illégal", a fait savoir à l'AFP le procureur général A.M. Amin Uddin, en référence à une décision antérieure qui avait réintroduit les quotas. Shah Monjurul Hoque, un avocat impliqué dans l'affaire, a déclaré à l'AFP que la Cour avait également demandé aux étudiants protestataires "de retourner en classe", après avoir rendu son verdict.
Dans sa décision, la Cour réduit fortement réduit le nombre d'emplois réservés, passé de 56% à 7% de l'ensemble des postes. Elle réserve 5% de tous les emplois publics aux enfants des "combattants de la liberté" de la guerre de libération du Bangladesh contre le Pakistan en 1971, contre 30% auparavant.
Les étudiants vont poursuivre les manifestations
Le principal groupe d'étudiants qui a lancé les manifestations au Bangladesh n'a pas tardé à réagir, affichant son intention de poursuivre le mouvement pour dénoncer les quotas de recrutement dans la fonction publique malgré l'assouplissement du système annoncé par la Cour suprême.
"Nous n'arrêterons pas nos manifestations tant que le gouvernement n'aura pas pris une décision prenant en compte nos demandes", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'association "Students Against Discrimination", sous couvert d'anonymat.
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