Birmanie : Aung San Suu Kyi à nouveau condamnée pour corruption
Nouvelle condamnation pour Aung San Suu Kyi. La dirigeante birmane déchue a été condamnée par un tribunal de la junte à sept ans de prison supplémentaires pour corruption, dans le dernier volet de son procès-fleuve, soit un total de 33 ans derrière les barreaux, a précisé vendredi 30 décembre une source judiciaire à l'AFP. La célèbre opposante âgée de 77 ans, apparue en "bonne santé" selon cette source, pourrait finir en prison une vie marquée par son combat pour la démocratie.
La lauréate du prix Nobel de la paix 1991 est incarcérée depuis le coup d'Etat militaire du 1er février 2021 qui a mis fin à une brève période de liberté dans ce pays d'Asie du Sud-Est à l'histoire mouvementée. Un tribunal de la capitale Naypyidaw, qui siège exceptionnellement dans le centre pénitentiaire où Aung San Suu Kyi a été placée à l'isolement, a reconnu l'ancienne dirigeante coupable des cinq chefs d'accusation de corruption la visant.
Dans une affaire de location d'hélicoptère pour un ministre, elle était accusée de ne pas avoir respecté les règles et d'avoir causé "une perte pour l'Etat". "Toutes ses affaires sont terminées, il n'y a plus d'accusations contre elle", a précisé une source qui a requis l'anonymat. La fin de son procès, long de 18 mois et qualifié de simulacre judiciaire par les groupes de défense des droits humains, ouvre une nouvelle période d'incertitudes en Birmanie, avec la perspective d'élections en 2023 promises par la junte, en quête de légitimité.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.