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Birmanie : le dénouement du procès-fleuve d'Aung San Suu Kyi attendu vendredi

La dirigeante birmane est en prison depuis le coup d'Etat de février 2021.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'ancienne dirigeante birmane Aung San Suu Kyi, le 28 août 2018 à Rangoun (Birmanie). (YE AUNG THU / AFP)

Le dénouement est proche. Le verdict pour les cinq dernières accusations de corruption visant la dirigeante birmane déchue Aung San Suu Kyi doit être rendu vendredi 30 décembre, rapporte l'AFP lundi 26 décembre. Ce verdict sera le point final attendu d'un procès-fleuve qualifié de politique par les organisations de défense des droits.

L'opposante birmane, âgée de 77 ans, est prisonnière depuis que l'armée a renversé son gouvernement le 1er février 2021, mettant fin à une brève période démocratique dans ce pays d'Asie du Sud-Est. Incarcérée dans une prison de la capitale Naypyidaw, où se déroule son procès, la lauréate du Nobel de la paix 1991 a été reconnue coupable de chacun des 14 chefs d'accusation jugés jusque-là, pour corruption, fraude électorale, violation de secrets d'Etat ou encore violation des restrictions anti-Covid, notamment.

Elle risque 75 ans de prison supplémentaires

Les avocats d'Aung San Suu Kyi et ceux de la junte ont présenté lundi leurs conclusions pour les cinq dernières charges de corruption restantes, a relaté à l'AFP une source judiciaire ayant requis l'anonymat, le procès se déroulant à huis clos. Aung San Suu Kyi risque 75 ans de prison supplémentaires, qui s'ajouteraient aux 26 années auxquelles elle a déjà été condamnée, dans cette procédure que les groupes de défense des droits qualifient d'imposture.

Arrêtée à l'aube, le jour du coup d'Etat de la junte, Aung San Suu Kyi, fille du héros de l'indépendance birmane, a été inculpée trois jours après, d'abord pour importation illégale de talkies-walkies. De nombreuses voix dénoncent un acharnement judiciaire fondé sur des motivations politiques, avec pour but d'écarter définitivement la grande gagnante des élections législatives de 2015 et de 2020.

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