Birmanie : manifestations et répression meurtrière
En Birmanie, les manifestations contre la junte militaire se poursuivent. La répression est de plus en plus meurtrière. Le chercheur David Camroux est l'invité du 23 heures de franceinfo, lundi 1er mars.
À Rangoun, les manifestants bravent à nouveau la police dans les rues de la capitale birmane. La riposte policière est immédiate : des tirs à balles réelles et en caoutchouc selon plusieurs témoins. Dimanche 28 février, les affrontements ont fait au moins 18 morts. Les militants pro-démocratie ne veulent pas céder. Des barricades de fortune ont été érigées, les contestataires ont déposé des billes sur le sol afin de ralentir la progression des forces de l'ordre.
"C'est un mouvement de désobéissance civile"
Les manifestants exigent le retour au pouvoir de la dirigeante et ex-prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi. Son gouvernement a été renversé il y a un mois par la junte militaire, depuis pas un jour sans des manifestations en Birmanie et sans représailles de l'armée. "Plus qu'un mouvement de contestation, c'est un mouvement de désobéissance civile (...) vous avez tout un pays qui est en révolte contre la démocratie qui leur a été volée par les militaires", explique le chercheur David Camroux, spécialiste de l'Asie-Pacifique, invité du 23h. "Tout le monde presque sans exception est contre ce régime militaire, il y a une unification du pays en protestation contre la junte militaire".
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