Cet article date de plus de sept ans.

Vidéo Chine : les cinq ingrédients du congrès du Parti communiste

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min - vidéo : 2min
Chine : les 5 ingrédients du congrès du Parti communiste
Chine : les 5 ingrédients du congrès du Parti communiste Chine : les 5 ingrédients du congrès du Parti communiste
Article rédigé par Camille Caldini
France Télévisions

C'est l'événement central de la vie politique chinoise. Le 19e congrès quinquennal du Parti communiste (PCC) au pouvoir s'est ouvert mercredi. 

"Accueillons chaleureusement le 19e congrès". Cette phrase, écrite en caractères jaunes sur fond rouge, recouvre les ponts des innombrables périphériques de la capitale chinoise. Le congrès du Parti communiste chinois (PCC) s'est ouvert, mercredi 18 octobre, à Pékin, pour une semaine. Dans ce pays où le Parti prime sur l'Etat, le président Xi Jinping tient son pouvoir de ses fonctions de secrétaire général du PCC, poste auquel il a accédé en 2012. Au cours de ce congrès, il doit être réélu en grande pompe, mais sans opposition.

Obsession sécuritaire, culte du chef et grand ciel bleu : voici les cinq ingrédients de ce 19e congrès du PCC.

Sécurité maximale

Dans les rues et sur internet, rien ne doit dépasser. Comme à chaque événement majeur, la place Tiananmen, devant le palais de l'Assemblée du peuple, où se déroule le congrès, est placée sous haute surveillance. Dans les rues de la capitale, une armée de 650 000 bénévoles monte la garde, complétant le colossal déploiement de policiers et soldats dans les lieux publics. La plateforme de location de logements Airbnb a par ailleurs suspendu les locations autour du palais, pendant tout le mois d'octobre.

Les autorités chinoises, qui imposent depuis longtemps un strict contrôle du web, ont encore durci les mesures ces derniers mois. Avant le congrès du PCC, le gouvernement a commencé à bloquer les "réseaux privés virtuels" (VPN), ces logiciels permettant de contourner le blocage des sites internet et jusqu'ici facilement téléchargeables. L'application WhatsApp est également devenue presque inaccessible.

Xi Jinping partout

Des documentaires, plusieurs livres vendus en librairies et surtout une grande exposition, inaugurée fin septembre, font l’éloge des succès techniques, militaires et diplomatiques que la Chine a connus sous le premier mandat de Xi Jinping. Le portrait du président s'étale tout au long du parcours de l'exposition. Dans les rues de Pékin aussi, les affiches vantant la présidence de Xi Jinping se sont multipliées.

Peu de femmes

Il y a, certes, les manteaux rouges des hôtesses, nombreuses, qui posent sur la place Tiananmen ou attendent dans les allées du palais pour guider et servir le thé aux membres du parti. Mais dans les rangs des responsables politiques, les femmes se font rares. Elles sont visibles, car beaucoup de représentantes de minorités ethniques portent des costumes locaux traditionnels, aux couleurs vives. Il n'est pas difficile de les compter, au milieu de la masse sombre des costumes d'hommes, très largement majoritaires dans l'assemblée.

Pas la peine de les chercher dans la garde rapprochée du président Xi Jinping. Deux femmes seulement sont membres du Politburo, qui compte 25 membres, et aucune n'est présente dans le comité permanent qui entoure le président.

Zéro surprise

Dans les faits, les décisions les plus importantes se jouent bien avant le congrès, entre les plus hauts responsables du pays, qui tentent de s'entendre sur la répartition des sièges du bureau politique entre les différentes factions. Le congrès n'est qu'une formalité. Sans aucun adversaire, Xi Jinping, 64 ans, devrait obtenir sans difficulté lors du congrès un deuxième mandat de cinq ans à la tête du Parti, et donc du pays.

Un grand ciel bleu

C'est la magie du plus grand parti politique du monde, qui compte 89 millions de membres. Le PCC a fait fermer, une semaine avant le début de son congrès, les usines de la région de Pékin, pour garantir un ciel bleu au-dessus d'une des villes les plus polluées du monde. C'est une habitude, en Chine. Cette fois, c'est raté : pendant que Xi Jinping tenait son grand discours d'ouverture du congrès, Pékin disparaissait sous une pluie battante et une âcre pollution atmosphérique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.