Ouïghours : un rapport de l'ONU accuse la Chine
Michelle Bachelet, haute commissaire de l'ONU aux droits de l’homme, aura attendu les toutes dernières heures de son mandat pour dévoiler son rapport sur le traitement des Ouïghours, une minorité musulmane, en Chine, dans le Xinjiang. Elle valide les accusations contre le régime chinois de torture et de violences sexuelles à l'encontre des Ouïghours. Il est aussi question de crimes contre l’humanité.
Régulièrement, des associations, les États-Unis ou encore des pays européens alertent sur le sort de la minorité musulmane ouïghoure, en Chine. C’est la première fois que l’ONU aborde le sujet dans un rapport accablant publié par le haut-Commissariat aux droits de l’homme. "L’ampleur de la détention arbitraire et discriminatoire de membres des Ouïghours et d’autres groupes à prédominance musulmane (…) peut constituer des crimes internationaux, en particulier des crimes contre l’humanité."
10 à 20 % de Ouïghours seraient allés dans les camps
Depuis 2014, des camps d’internement se sont multipliés dans la région du Xinjiang, située à l’est de la Chine. 10 à 20 % de la population musulmane serait passée par ces camps. D’après le rapport de l’ONU, les accusations d’actes de torture récurrents sont crédibles. Ce qui contredit la version officielle de Pékin. Pour le pouvoir chinois, ces camps seraient en réalité des centres de formation destinés à rééduquer la population. La Chine condamne le rapport de l’ONU. La haute commissaire des Nations Unies, Michèle Bachelet, n’a pas cédé aux pressions et a publié le rapport 15 minutes avant de quitter son poste définitivement.
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