Tir de missile nord-coréen : le Conseil de sécurité de l'ONU condamne "fermement" mais ne prend pas de sanctions
Une nouvelle résolution prévoyant des sanctions pourrait suivre cette simple déclaration.
Une condamnation mais pas de sanctions, pour l'instant. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné "fermement" et de manière unanime, mardi 30 août, le tir par la Corée du Nord d'un missile balistique ayant survolé le Japon.
A l'issue de cette session convoquée en urgence à la demande des Etats-Unis et du Japon, l'ambassadeur japonais auprès des Nations unies a laissé entendre qu'une nouvelle résolution prévoyant des sanctions pourrait suivre cette déclaration.
"J'espère une résolution forte"
"La prochaine étape commence maintenant. On ne peut en prédire l'issue mais j'espère bien sûr une résolution forte après cette déclaration", a affirmé Koro Bessho.
La simple adoption à ce stade par le Conseil de sécurité d'une déclaration traduit toutefois des difficultés à l'ONU pour amener la Corée du Nord à reprendre des négociations sur ses programmes d'armement. Ceux-ci sont jugés dangereux par les grandes puissances pour la stabilité régionale et mondiale.
Dans sa déclaration, mardi, écrite par les Etats-Unis, le Conseil de sécurité "demande à tous les Etats membres d'appliquer strictement et pleinement" les résolutions de l'ONU, dont celles imposant des sanctions économiques à la Corée du Nord.
La dernière salve de sanctions décidées par l'ONU remonte au 5 août. Un mois de négociations entre notamment les Etats-Unis et la Chine, premier partenaire économique de la Corée du Nord, avait été nécessaire pour aboutir à une résolution votée à l'unanimité des 15 membres du Conseil.
Kim Jong-Un promet d'autres tirs
Les mesures visent à priver la Corée du Nord d'un milliard de dollars de recettes tirées de ses exportations de charbon, de fer, de minerai de fer et de sa pêche.
Selon des sources diplomatiques, l'ONU garde en réserve d'autres possibilités de sanctions, comme le renvoi en Corée du Nord des travailleurs nord-coréens employés à l'étranger ou des mesures touchant au secteur du pétrole.
De son côté, le leader nord-coréen Kim Jong-Un a promis de nouveaux lancements de missiles au-dessus du Japon, assurant que le tir de mardi ne constituait qu'un "lever de rideau".
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