Crise politique en Corée du Sud : le vote sur la destitution du président Yoon Suk-yeol aura lieu samedi

Six partis d'opposition ont déposé une motion de destitution, accusant le dirigeant d'avoir "gravement violé la Constitution", après sa tentative d'instaurer la loi martiale dans le pays.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une pancarte brandie lors d'une manifestation à Séoul (Corée du Sud), le 4 décembre 2024, contre le président sud-coréen, avec l'inscription "Yoon Suk-yeol devrait se retirer". (PHILIP FONG / AFP)

Un avenir très incertain pour le président sud-coréen. Le vote au Parlement sur la motion de destitution de Yoon Suk-yeol a été programmé pour samedi à 19 heures (10 heures, heure de Paris), a rapporté, jeudi 5 décembre, l'agence de presse Yonhap. Six partis d'opposition ont déposé mercredi une motion de destitution, accusant le dirigeant d'avoir "gravement violé la Constitution et la loi".

Cette initiative a été prise après que le président a décrété la loi martiale mardi soir et tenté de museler le Parlement en y envoyant l'armée, avant de faire volte-face six heures plus tard sous la pression des députés et des manifestants. Selon un sondage publié mercredi par l'agence Realmeter, plus de sept Sud-Coréens sur dix (73,6%) soutiennent la demande de destitution, contre 24% qui s'y déclarent opposés et 2,4% sans opinion.

Une enquête ouverte pour "rébellion"

Si la motion est adoptée, Yoon Suk-yeol sera suspendu de ses fonctions dans l'attente d'une confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle. Si les juges donnent leur feu vert, il quittera le pouvoir et une nouvelle élection présidentielle devra être organisée sous 60 jours. Le président n'est pas apparu en public depuis son dernier discours à la télévision nationale, mercredi à l'aube, pour annoncer la levée de la loi martiale. Son secrétariat a assuré qu'il ne s'exprimerait pas jeudi.

Le Parti démocrate, principale force d'opposition, a annoncé le dépôt d'une plainte contre le président pour "rébellion", un crime théoriquement passible de la peine de mort (laquelle n'est plus appliquée en Corée du Sud depuis 1997). Une enquête a été ouverte, selon la police sud-coréenne.

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