Annulation de la dissolution des Soulèvements de la Terre : "On a pris ça comme une baffe", réagit le syndicat SGP Police-FO
"Nous policiers, on a pris ça comme une baffe parce que à chaque fois qu'il y a les Soulèvements de la Terre qui se déplacent, il y a des échauffourées avec des policiers et des gendarmes qui sont blessés", a réagi jeudi 9 novembre sur franceinfo Jean-Christophe Couvy, secrétaire national SGP Police-FO, après l'annulation par le Conseil d'Etat du collectif les Soulèvements de la Terre.
Le gouvernement avait annoncé la dissolution des Soulèvements de la Terre par un décret du 21 juin. Cette dissolution avait été suspendue par un référé en août mais quand l'affaire avait été examinée sur le fond par le Conseil d'Etat en octobre, le rapporteur public s'était prononcé en faveur de la dissolution. La décision du Conseil d'Etat, contre l'avis de son rapporteur, constitue donc une surprise.
"C'est vraiment étrange cette décision. Les prochaines victimes ce sera aussi des policiers et des gendarmes et on verra si c'est un mouvement dit pacifiste", a poursuivi Jean-Christophe Couvy. "À chaque manifestation on a face à nous des gens de plus en plus radicalisés qui sont prêts à tout", a fustigé le syndicaliste. "On prend acte" de cette décision. "On va se revoir encore dans une prochaine manifestation" et où "hélas, il y aura des policiers et des gendarmes blessés".
Le ministre de l'Intérieur reprochait au collectif d'"appeler" et de "participer" à des violences. Il avait personnellement engagé la procédure de dissolution le 28 mars, quelques jours après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d'eau de Sainte-Soline.
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