Mort il y a trois ans à Sivens, le militant écologiste avait succombé à l'explosion d'une grenade tirée par un gendarme. Le parquet de Toulouse a lui requis un non-lieu.
Ni crime ni délit. Ce sont les mots du procureur pour évoquer les circonstances de la mort de Rémi Fraisse. Dans cette affaire, le parquet requiert un non-lieu. Octobre 2014 sur le site de Sivens : de violents affrontements éclatent entre les militants écologistes qui s'opposent au barrage et les forces de l'ordre. Au cours des heurts, un gendarme lance une grenade offensive. Rémi Fraisse, manifestant de 21 ans, est mortellement touché.
La famille de Rémi Fraisse s'insurge
Blanchi par une enquête interne, le gendarme n'est pas poursuivi dans cette affaire. Il est témoin assisté et ce samedi 24 juin, le parquet va encore plus loin. "Le gendarme a effectué dans des conditions d'absolue nécessité et de stricte proportionnalité un lancer de grenade (...) alors que des violences (...) étaient exercées (...) et qu'il ne pouvait défendre autrement le terrain qu'il occupait, lui et les militaires de son groupe", estime Pierre-Yves Couilleau, procureur de Toulouse. Pour l'avocat de la famille Fraisse, on tente d'étouffer l'affaire.
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