Champs de lavande ravagés par des chenilles : "On n'a jamais connu un épisode" de crise "d'une telle ampleur", estime le président du syndicat des producteurs
"On n'a jamais connu un épisode" de crise "d'une telle ampleur", a expliqué mercredi 16 août sur franceinfo Alain Aubanel, président du syndicat des producteurs de lavande et lavandin dont la production est en chute. De nombreuses parcelles de lavande ont été ravagées par une chenille dans le sud-est de la France cet été et les cours baissent. Un dispositif d'aide exceptionnelle a été ouvert pour les agriculteurs qui en ont besoin.
franceinfo : Quelle est la situation ?
Alain Aubanel : La récolte est à peu près terminée partout parce qu'avec les attaques de chenilles, il a fallu récolter en urgence, voire ne pas récolter parce qu'il y a des champs qui étaient complètement dévastés. C'est une situation difficile.
Avez-vous déjà connu une telle situation économique ?
On n'a jamais connu un épisode d'une telle ampleur, on a l'habitude d'avoir des épisodes compliqués mais en général c'est un problème à la fois.
"On a en même temps les problèmes de surproduction, de commercialisation, les problèmes liés au climat, plus les chenilles. Cela fait beaucoup trop pour une seule année."
Alain Aubanel, président du syndicat des producteurs de lavande et lavandinà franceinfo
Le gouvernement a débloqué une aide de 9 millions d'euros. Est-ce suffisant ?
Oui et non. Il y a des critères qui sont assez restrictifs. Une petite partie des producteurs pourront toucher les aides et cela sera un bon coup de pouce. Par contre pour la plupart des producteurs, et ceux qui n'ont pas eu de récolte à cause des chenilles, il n'y a pas de dispositif.
Comment expliquez-vous la baisse des cours ?
La lavande se vend moins bien parce que, ces dernières années, on était en surproduction et depuis trois ans les prix ont énormément baissé. Donc, depuis quelques temps les prix de vente sont en dessous des prix de revient. C'est une situation extrêmement compliquée pour les producteurs parce que vendre en dessous du prix de revient ce n'est pas tenable.
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