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Climat : le premier traité pour protéger la haute mer adopté à l'ONU

Ce traité introduit l'obligation de réaliser des études d'impact sur les activités envisagées en haute mer, avec pour objectif de protéger 30% des océans d'ici 2030.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un coucher de soleil sur l'Océan Atlantique, le 1er février 2023, depuis Rehoboth Beach, dans le Delaware, aux Etats-Unis. (CELAL GUNES / ANADOLU AGENCY / AFP)

"L'océan est la force vitale de notre planète." Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a salué une "réussite historique", suite à l'adoption, lundi 19 juin, du premier traité international pour protéger la haute mer par les Etats membres de l'ONU. Un accord capital pour contrecarrer les menaces qui pèsent sur l'océan et sa bonne santé, vitale aussi pour l'humanité.

Alors que les écosystèmes marins sont menacés par le changement climatique, les pollutions et la surpêche, la science a prouvé l'importance de protéger les océans, qui foisonnent d'une biodiversité souvent microscopique, fournit la moitié de l'oxygène que nous respirons et limite le réchauffement en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. Même si elle représente près de la moitié de la planète et plus de 60% des océans, la haute mer a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques.

Au moins 60 ratifications nécessaires avant l'entrée en vigueur

Avec l'adoption du traité, "la course pour la ratification commence et l'objectif de protéger au moins 30% des océans d'ici 2030 reste à notre portée", a commenté Chris Thorne, chargé de campagne à Greenpeace. Le nouveau traité sur "la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale" introduit également l'obligation de réaliser des études d'impact sur l'environnement des activités envisagées en haute mer. Aujourd'hui, 1% seulement de la haute mer fait l'objet de mesures de conservation.

Le texte sera ouvert aux signatures le 20 septembre, au moment où des dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement seront à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU. Les ONG estiment que le seuil de 60 ratifications pour entrer en vigueur ne devrait pas être trop difficile à atteindre, le traité étant d'ores et déjà soutenu par l'UE et une cinquantaine de pays, dont le Japon, le Chili, l'Inde ou le Mexique. La Russie, elle, a pris ses "distances" avec le traité, qualifiant certains éléments du texte de "totalement inacceptables".

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