Taxe sur les billets d’avion : "La contribution supplémentaire du secteur aérien, c'est acté", dit Clément Beaune
"La contribution supplémentaire du secteur aérien, c'est acquis, c'est acté", a affirmé, sur franceinfo mercredi 20 septembre, Clément Beaune, pour permettre de favoriser les moyens de transport les moins polluants et de financer la décarbonation du secteur. Mais pour "la modalité exacte directe ou indirecte, c’est encore en discussion", a prévenu le ministre délégué chargé des Transports.
Contribution des sociétés d'autoroutes et du secteur aérien
"La taxe est un outil, l'objectif est de financer la transition écologique", a-t-il défendu. "Je n'ai pas l'obsession de la taxe, j'ai l'obsession de la transition écologique", a-t-il martelé. Le ministre a confirmé que le prochain projet de loi de finances comprendrait des taxes sur les sociétés d'autoroute et les billets d'avion, alors que le journal Les Échos annonçait mardi 19 septembre que l'exécutif avait "renoncé" à ce projet qui devait "financer le développement du ferroviaire".
"Il y aura une contribution fiscale supplémentaire des secteurs les plus polluants" dans le budget 2024, a déclaré le ministre, pointant le "secteur autoroutier" et le "secteur aérien". "Les secteurs qui émettent plus de gaz à effet de serre, la route, l'avion vont se décarboner et vont financer les secteurs les moins polluants", a-t-il expliqué.
Les modalités de contribution encore inconnues
"La modalité exacte" de cette contribution du secteur aérien est "encore en discussion", a ajouté le ministre. Reste à savoir si cette contribution se fera de façon "directe", c'est-à-dire une taxe sur les billets d'avion, soit de façon "indirecte", autrement dit prenant la forme d'une taxation sur les aéroports. "C'est une option qu'on discute dans le cadre de la taxation sur les concessions", a poursuivi le ministre. Il a assuré vouloir exonérer les Outre-mer et la Corse de la taxe d'éco-contribution du secteur aérien. Selon lui, ces "liaisons sont très importantes, c'est de la continuité territoriale et du service public essentiel".
Clément Beaune est par ailleurs revenu sur son souhait d'instaurer "un tarif minimum du billet d'avion" en Europe afin de lutter "contre le dumping social et environnemental". "Parfois certaines compagnies vendent des choses qui ne correspondent pas au prix réel, au prix pour la planète, au coût environnemental que représente un trajet en avion", a-t-il estimé.
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