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L’ouverture d’une liaison aérienne entre Brest, Belle-Île-en-Mer et Vannes critiquée par les écologistes : "Ça ne va pas du tout dans l’air du temps"

La compagnie Finist’Air va assurer à partir de samedi deux vols par semaine pour relier l’île au continent. Une décision qui semble à vents contraires des préconisations écologiques pour lutter contre la crise climatique.

Article rédigé par franceinfo - Théo Boscher
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un avion de la compagnie aérienne Finist'Air assurant la liaison entre Brest et Ouessant, le 5 février 2020. (LIONEL LE SAUX / MAXPPP)

À contre-courant de la loi Climat et résilience, adoptée le 4 mai par les députés et qui prévoit notamment la fin des avions publicitaires au-dessus des plages ainsi que la fin des liaisons aériennes intérieures en cas d'alternatives en train de moins de 2h30, Finist'Air, une petite compagnie aérienne bretonne, a ouvert samedi 15 mai des vols bi-hebdomadaires pour relier Brest, Belle-Île-en-Mer et Vannes. 

Techniquement, les 20 minutes de vol entre Vannes et Belle-Île ne tombent donc pas sous le coup de l'interdiction puisqu'il n'y a pas de train jusqu'à Belle-Île. Mais qu'importe pour Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan : "Ça ne va pas du tout dans l’air du temps, estime-t-il. Je trouve que c’est privilégier une minorité de personnes qui ont de l’argent par rapport à tous les autres et je trouve que c’est banaliser une île. Ça se mérite Belle-Île ! La traversée en bateau, ce n’est pas anodin".  

L’avion rend des services "incomparables" 

À raison de deux vols par semaine, le samedi et le lundi, la compagnie Finist'Air assure répondre à une demande des continentaux et des insulaires. Et pour répondre aux critiques, Finist'Air rappelle qu'elle opère déjà la liaison entre Brest et Ouessant depuis 1982. "Aucun Ouessantin ne s’est plaint du bruit ou de la pollution de notre avion, se défend Loïc Andro, le directeur de la compagnie. L’avion reste complémentaire du bateau et rend des services incomparables. On a neuf places passagers mais également une civière qui permet des évacuations sanitaires et des soutes qui permettent de transporter du fret, des produits pharmaceutiques ainsi que des vaccins".

Le prix du vol varie entre 99 et 149 euros et la ligne Brest-Belle-Île-Vannes sera ouverte au moins jusqu'au 2 octobre. D'ici 2022, la compagnie voudrait remplacer sa petite flotte par des avions électriques.

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