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Renouvellement du glyphosate pour 10 ans : "Ça s'appelle du bon sens", estiment les Jeunes agriculteurs

Le président des Jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, estime qu'il n'y a "pas d'autres solutions" que d'avoir recours au glyphosate. Il estime que la recherche vers une alternative au pesticide controversé "peut prendre du temps".
Article rédigé par franceinfo
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Le président des Jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, en visite dans le département des Pyrénées-Orientales, en juin 2023. (NICOLAS PARENT / MAXPPP)

"Ça s'appelle du bon sens", a réagi jeudi 21 septembre sur franceinfo Arnaud Gaillot, président des Jeunes agriculteurs, à la décision de la Commission européenne de proposer aux Vingt-Sept un renouvellement du glyphosate pour 10 ans. "Je veux bien qu'on puisse interdire tout, mais du coup, on fait comment ? Comment on produit encore demain de l'alimentation, comment on est en capacité, dans les fermes, de faire de l'agriculture de conservation ?" s'est interrogé le jeune agriculteur.

>> Glyphosate : une spécialiste des pesticides se dit "sans voix" après la proposition de Bruxelles de renouveler pour 10 ans l'autorisation dans l'UE

Emmanuel Macron s'était engagé en 2017 à ne plus utiliser en France ce pesticide controversé dans les trois ans et de développer des alternatives. Aujourd’hui, force est de constater qu'aucune alternative ne permet de se passer du glyphosate. "Si on nous laisse dans une impasse technique, comment on fait ? À l'heure actuelle, on n'a pas d'autres solutions", a affirmé Arnaud Gaillot. Quand elles existent, selon lui, "elles sont trop coûteuses, soit on ne peut pas les trouver parce que ça demande de revenir au temps où il fallait des bras qui viennent piocher", a-t-il expliqué.

Une transition qui "peut prendre du temps"

"Ça ne veut pas dire que les entreprises ne cherchent pas, mais ça peut prendre du temps. Cela peut prendre quelques années. Je ne suis ni scientifique et chercheur, donc je m'appuie sur les gens qui sont qualifiés", a-t-il poursuivi. La proposition de la Commission européenne fait notamment suite à un rapport de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) estimant que le niveau de risque ne justifiait pas d'interdire ce pesticide.

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