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"Polluants éternels" : quelque 5 000 sites industriels français vont devoir analyser leurs rejets de PFAS

Ces substances chimiques s'accumulent dans l'air, le sol, les eaux des rivières, la nourriture et jusqu'au corps humain.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un rassemblement de sensibilisation à la pollution aux PFAS devant l'usine chimique d'Arkema à Pierre-Bénite (Rhône), le 18 juin 2023. (NICOLAS LIPONNE / HANS LUCAS / AFP)

Des milliers de sites industriels vont devoir mener une campagne "d'identification et d'analyse" de leurs rejets de substances chimiques PFAS, selon un arrêté publié mardi 27 juin au Journal officiel. Presque indestructibles, les per- et polyfluoroalkylées ou PFAS s'accumulent avec le temps dans l'air, le sol, les eaux des rivières, la nourriture et jusqu'au corps humain, d'où leur surnom de "polluants éternels". Le texte prévoit que vingt de ces substances soient obligatoirement analysées.

>> ENQUETE. Dans la banlieue de Lyon, la ville de Pierre-Bénite "gravement contaminée" par des "polluants éternels" rejetés par l'usine Arkema

Le ministère de la Transition écologique précise qu'"environ 5 000 sites sont concernés par la réalisation de cet état des lieux". La campagne est "ciblée sur les secteurs industriels les plus susceptibles de rejeter ces substances" : chimie, traitement textile, traitement de surface, papeterie, stations d'épuration ou encore secteur des déchets. L'arrêté prévoit que l'entreprise doit établir "sous trois mois, la liste des substances PFAS utilisées, produites, traitées ou rejetées par son installation, ainsi que des substances PFAS produites par dégradation".

Le gouvernement sommé d'agir "sans tarder"

La démarche prévoit "une première phase de trois campagnes mensuelles de mesures des PFAS dans les rejets" et "s'étendra sur neuf mois pour tenir compte de la disponibilité et des capacités des laboratoires qui vont réaliser ces prélèvements et analyses", détaille le ministère de la Transition écologique. Les modalités d'une "surveillance pérenne" seront ensuite précisées en fonction de cette première phase de diagnostic.

En avril, un rapport de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) avait recommandé au gouvernement d'agir "sans tarder" sur des produits dont le "caractère cancérigène est suspecté". "La réglementation française des émissions industrielles encadre encore trop peu les rejets en PFAS et leur suivi en banques de données est quasi-inexistant", s'inquiétaient notamment les auteurs.

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