Attentat de Barcelone : sauver des vies pendant ce genre d'attaques, "cela se joue en minutes"
Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, est revenu, jeudi sur franceinfo, sur l'attaque terroriste qui a eu lieu à Barcelone et a expliqué l'importance d'agir rapidement pour les secours.
Une camionnette a foncé sur la foule, jeudi 17 août à Barcelone, dans le quartier des Ramblas, à hauteur de la place de Catalogne. Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf) a expliqué, jeudi sur franceinfo, que lors de ce genre d’attaques, "il faut aller très vite (…) emmener le plus vite possible à l’hôpital les victimes".
>>>> Suivre notre direct sur l'attaque à Barcelone
Ce processus a beaucoup évolué après les vagues d’attentats de 2015 et 2016 en Europe, précise Patrick Pelloux : "Tout un réseau de connaissances entre les médecins urgentistes s’est créé en Europe afin que les patients soient pris en charge le plus rapidement possible."
franceinfo : Comment les secours doivent-ils réagir face à ce genre d’attaques ?
Patrick Pelloux : On sait que nos collègues espagnols sont très entraînés, car ils ont l’habitude avec l’ETA. Le but est d’aller le plus vite possible, d’amener les victimes au bloc opératoire pour faire le 'damage control' et stopper les hémorragies internes. Après les vagues d’attentats en 2015 et 2016, tout un réseau de connaissances entre les médecins urgentistes s’est créé en Europe afin que les patients soient pris en charge le plus rapidement possible.
Est-ce que des changements dans les formations des secouristes ont eu lieu après ces différents attentats ?
C’est notre préoccupation quotidienne. Tout a été revu depuis 2015 dans tous les Samu, les service d'urgences et hôpitaux de France. Rien n’est plus pareil. On a travaillé avec l'excellent service de santé de l’armée qui nous a permis de savoir comment gérer des plaies par armes de guerre, mais aussi comment affronter des attentats avec des victimes en grand nombre comme à Nice.
Ce genre d’attaques est-il très différent de l’attaque comme on a eu au Bataclan ?
C’est différent, car avec les écrasements et le choc traumatique par un véhicule qui roule à vive allure et qui écrase très vite, il faut aller très vite. Cela se joue en minutes. Si on a des organes abdominaux qui saignent, il faut aller très vite et avoir un diagnostic très rapide. Pour nous, c’est le même scénario. Il faut sauver des gens. Ces terroristes ont un panel d’actions très variables, mais la marche à suivre est la même : emmener les victimes le plus rapidement possible à l’hôpital.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.