Crise politique en Allemagne : "Angela Merkel peut apparaître comme un pôle de stabilité", estime le socialiste Matthias Fekl

L'Allemagne entame des consultations, mardi 21 novembre, pour sortir de l'ornière politique après le non accord de dimanche pour former une coalition. Un véritable camouflet pour Angela Merkel pour former un gouvernement. La crise politique  traversée par le pays "est très importante. C'est la première fois que ça arrive, probablement, depuis l'après-guerre de cette manière-là", réagit le socialiste Matthias Fekl sur franceinfo. 

Angela Merkel peut malgré tout "apparaître comme un pôle de stabilité, y compris dans cette période difficile", estime l'ancien ministre de l’Intérieur sous François Hollande (mars-mai 2017) et actuel conseiller régional de Nouvelle-Aquitaine. "Le FDP, les libéraux, se sont disqualifiés en claquant la porte des discussions et le SPD a dit, dès le soir des élections, qu'il ne voulait pas participer au pouvoir", explique-t-il.

La démocratie et la stabilité "ébranlées"

"Au cours des derniers mois, les deux piliers de la vie politique allemande ont été ébranlés, ce sont la démocratie et la stabilité, rappelle Matthias Fekl. La démocratie avec l'entrée de l'extrême droite au Bundestag, la première fois depuis 1945, et la stabilité avec cette difficulté majeure, peut-être l'impossibilité à former une coalition et donc à tenir compte du résultat issu des urnes."

Malgré cet échec, la chancelière allemande n'est pas sur la sellette, estime-t-il : "Les discussions vont se poursuivre et il peut encore y avoir des surprises. Il peut y avoir un gouvernement minoritaire, de nouvelles élections, c'est ce que plébiscite près de la moitié des Allemands, et puis il peut y avoir d'autres types de coalitions."