Brexit : le "out" en forme, David Cameron sous pression
Le Premier ministre britannique n’a pas commis d’erreur majeure depuis le début de la campagne. Il a certes été malmené par le public lors d’une émission spéciale UE jeudi sur Sky News. "Je sais reconnaître le baratin ", lui a dit une étudiante.
Mais David Cameron n’a pas flanché. Il a continué à réciter son argumentaire pro-UE et c'est peut-être au fond ce qu’on lui reproche. Sa campagne manque de passion et ne met en avant que les risques d’un Brexit d’où des tensions de plus en plus vives avec les conservateurs eurosceptiques qui dénoncent ses prédictions alarmistes et erronées. Désormais même si le "in" l’emporte, il n’est pas certain que David Cameron puisse rester en poste, selon le politologue John Curtice :
"Beaucoup d’eurosceptiques au parti conservateur ne sont pas très contents de la manière dont le Premier ministre conduit la campagne. Si on vote pour le maintien dans l’UE et que ce vote est serré, il pourrait y avoir une offensive du type 'attendez, le seul moyen pour se réconcilier, c’est d’avoir un nouveau leader', et ce serait alors assurément quelqu’un de l’aile eurosceptique du parti."
Tout le monde pense bien sûr à l’ancien maire de Londres Boris Johnson, leader de facto de la campagne pro-Brexit. Pour le moment, les eurosceptiques, seuls contre l’establishment, ont déjà fait beaucoup : ils sont plus que jamais dans la course à deux semaines du référendum.
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