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Coup de frein brutal de la croissance en Allemagne aussi

Les analystes ne s'attendaient pas à un tel recul. En Allemagne, le PIB a baissé de 0,2% au deuxième trimestre. Une perte de vitesse qui s'explique notamment par les mauvais chiffres de la balance commerciale et la baisse des investissements des entreprises.
Article rédigé par Justine Cohendet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann. © MaxPPP)

 C’est une première depuis la fin 2012. Et c'est une perte de vitesse plus importante que prévu. Car, si les derniers indicateurs publiés suggéraient un net ralentissement tablant sur un recul de 0,1%, ils ne s’attendaient pas un fléchissement si prononcé. 

 

Comment expliquer cette perte de vitesse ? La forte progression de la croissance au premier trimestre, 0,8%, pourrait être un premier élément de réponse. L’Allemagne ne pouvait pas tenir le rythme au deuxième trimestre. La Bundesbank, la banque fédérale allemande, avait d’ailleurs annoncé de longue date ce ralentissement. Mais le fort PIB de l’Allemagne au premier trimestre ne peut à lui seul expliquer cette perte de vitesse et les principaux responsables sont à chercher ailleurs.

 

La balance commerciale de l’Allemagne se dégrade

 

La dégradation de la balance commerciale est un élément de réponse plus convaincant. Alors qu'elle constituait autrefois son point fort, celle-ci a eu un effet un effet négatif sur la croissance au deuxième trimestre 2014. En clair, l'augmentation des exportations a été inférieure à l'augmentation des importations et a ainsi ralenti la croissance.

 

Autre frein à la croissance : les investissements des entreprises qui ont subi un coup d’arrêt. Seul point positif, la consommation des ménages et les dépenses publiques continuent de progresser. 

 

Conséquence des chiffres décevants de la croissance, les taux d’emprunt de l’Allemagne, comme ceux de la France ont encore diminué pour atteindre un niveau historique ce jeudi. Car, lorsque la croissance est mauvaise, les investisseurs, afin de prendre le moins de risque possible, se tournent vers les dettes les plus sûres de la zone euro. 

Mauvais chiffres de la croissance en Allemagne. Le ministre des Finances français, Michel Sapin, réagit sur France Info

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