"C’est le début de la fin pour le régime au pouvoir" : à Tbilissi, des milliers de personnes manifestent contre le nouveau président géorgien
Le nouveau président géorgien contesté, Mikhaïl Kavelachvili, a prêté serment, dimanche 29 décembre. Au même moment, Salomé Zourabichvili quittait le palais présidentiel, à Tbilissi, capitale de la Géorgie. La présidente sortante, qui sait jouer avec les symboles, s'est offert un bain de foule au milieu des milliers de manifestants rassemblés pour protester contre l'investiture du nouveau président.
Salomé Zourabichvili a prononcé un dernier discours dans son costume de présidente. "La victoire est proche mais il faut être patient, il faut qu’on continue notre lutte. Les fêtes de fin d’année ne comptent pas, a-t-elle déclaré. Nous avons une immense énergie parce que c’est l’énergie de l’amour, de l’avenir et de la victoire."
Carton rouge et sifflet
Autre ambiance, à 400 mètres de là. Dans un Parlement ultra-sécurisé, sans public, Mikhaïl Kavelachvili prête serment devant les députés. Le nouveau président géorgien est vivement critiqué pour ses positions ultraconservatrices, anti-occidentales et pro-russes. Des manifestations pro-Union européenne ont lieu tous les jours, à Tbilissi, depuis fin novembre. Les premières ont été durement réprimées par la police. Au total, plus de 400 personnes ont été arrêtées, notamment des meneurs de l'opposition.
Dans la manifestation de dimanche, Katie a un carton rouge et un sifflet dans les mains. Un message pour le président, ex-footballeur : "Le carton rouge, c’est pour dire stop, ça suffit, et le sifflet, c’est pour être sûr qu’il nous entende", affirme la manifestante. "C’est le début de la fin pour le régime au pouvoir", assène-t-elle.
Le rôle que va jouer Salomé Zourabichvili est encore flou. Elle a estimé, dimanche, qu'elle restait "la présidente légitime de la Géorgie", après avoir un temps menacé de s'accrocher à son poste. L’ex-présidente, désormais opposante politique, a promis de rencontrer les manifestants à travers le pays et de mobilier la communauté internationale pour organiser de nouvelles élections.
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