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Italie : net recul de Matteo Renzi aux élections partielles

Le Parti démocrate reste en tête mais compte seulement 23,7% des suffrages, loin des 40,1% enregistrés lors des élections européennes il y a un an.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre italien Matteo Renzi, à Rome (Italie), le 15 mai 2015. (REMO CASILLI / REUTERS)

Victoire amère pour le Premier ministre italien. Les élections régionales et municipales partielles de dimanche 31 mai, en Italie, ont pris la forme d'un sérieux avertissement pour Matteo Renzi, affaibli par les divisions de son parti et la progression du vote de protestation. Selon des projections diffusées lundi par la télévision publique RAI, le Parti démocrate (PD) du président du Conseil italien reste en tête, mais ne recueille que 23,7% des suffrages, loin derrière les 40,1% enregistrés lors des élections européennes il y a un an. Le scrutin a aussi été marqué par une faible participation, de 48 à 57% selon les régions, soit 10 points en moyenne en dessous de celle enregistrée lors des scrutins similaires il y a cinq ans.

Derrière, le Mouvement 5 étoiles (M5S), formation contestataire de l'ex-comique anti-parti Beppe Grillo, qui semblait plombée par les dissensions et le manque de propositions constructives, reste en deuxième position avec à 18,4% des voix. Et dans la lutte pour l'hégémonie à droite, la Ligue du Nord de Matteo Salvini, remodelée à l'image du Front national français, passe avec 12,5% des voix devant Forza Italia, la formation de Silvio Berlusconi, qui poursuit sa descente aux enfers à 10,7%.

Le parti de Renzi perd la Ligurie et la région de Gênes

Selon les projections, le PD conserve la Toscane, l'Ombrie, les Marches et les Pouilles, et conquiert la Campanie, la région de Naples. Il perd la Ligurie, la région de Gênes, au profit de Forza Italia, tandis que la Ligue du Nord confirme son emprise sur la Vénétie. En Ligurie, le PD se présentait divisé face à une droite unie derrière un candidat soutenu par Forza Italia et Ligue du Nord. 

Même si les personnalités et les enjeux locaux ont souvent été déterminants, le chef du gouvernement, arrivé au pouvoir il y a un an et demi sur un programme de réformes tous azimuts, souffre des divisions internes au sein de son parti, où des "frondeurs" n'ont pas digéré sa récente réforme électorale ou ses options libérales en économie. Matteo Renzi n'a pas réagi publiquement, et s'est envolé pour rendre une visite surprise aux soldats italiens engagés en Afghanistan, à la veille de la fête nationale italienne.

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