Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 10 janvier
Des bombardements russes ont frappé Kharkiv mardi soir, quelques heures après la visite surprise dans cette ville du nord-est de l'Ukraine de la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, avec son homologue ukrainien qui a pressé l'Allemagne de fournir des blindés lourds. Franceinfo revient sur les événements marquants de la journée.
Des bombardements russes ont frappé Kharkiv mardi soir, quelques heures après la visite surprise dans cette ville du nord-est de l'Ukraine de la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, avec son homologue ukrainien qui a pressé l'Allemagne de fournir des blindés lourds.
La ville de Kharkiv touchée par des bombardements
Dans la soirée, un journaliste de l'AFP a entendu plusieurs explosions dans la ville de Kharkiv, relativement épargnée ces derniers temps par les frappes russes. "Restez dans les abris. Les occupants bombardent une nouvelle fois !", a averti sur la messagerie Telegram le gouverneur régional Oleg Synegoubov. Il était impossible dans l'immédiat de déterminer si ces frappes avaient fait des dégâts et des victimes.
Kharkiv a été la cible de multiples bombardements au début du conflit, mais les forces ukrainiennes ont été en mesure de la défendre. Le front des combats s'est depuis éloigné et se trouve actuellement à environ 130 km de la ville.
Des combats "très durs et sanglants" à Soledar, près de Bakhmout
Les combats en cours dans les faubourgs de Soledar sont "très durs et sanglants", a déclaré le chef du groupe paramilitaire russe Wagner sur Telegram. Cette ville de l'est de l'Ukraine, proche de celle de Bakhmout, est dans le viseur de Moscou, qui tente depuis des mois de s'en emparer. Dans la soirée, Evguéni Prigojine a revendiqué la prise du territoire entier de Soledar. A ce stade, il faut toutefois accueillir ces déclarations avec prudence, car elles n'ont pas été confirmées par Kiev.
La cheffe de la diplomatie allemande en visite surprise à Kharkiv
Plus tôt mardi, Annalena Baerbock était venue dans cette ville proche de la frontière russe et très éprouvée par la guerre. Invitée par son homologue Dmytro Kouleba, elle a assuré que l'Ukraine pouvait compter sur la "solidarité" et le "soutien" de l'Allemagne.
La ministre a dit avoir apporté "un nouveau paquet" d'aides comprenant 20 millions d'euros pour le déminage et autant pour développer le réseau d'accès à internet Starlink. Elle a aussi annoncé de nouvelles livraisons de générateurs pour les infrastructures énergétiques ukrainiennes bombardées systématiquement par la Russie.
Mais l'Ukraine réclame surtout la livraison de chars de combat occidentaux, et Berlin n'a toujours pas répondu favorablement à sa demande de lui livrer des blindés "Leopard 2", du matériel lourd à la technologie reconnue. "Plus une telle décision tarde, plus il y aura de victimes, plus il y aura de morts parmi les civils", a martelé le ministre ukrainien Dmytro Kouleba.
Un proche de Vladimir Poutine déchu de sa nationalités ukrainienne
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé dans la soirée avoir révoqué la citoyenneté ukrainienne du riche homme d'affaires Viktor Medvedtchouk, un proche de Vladimir Poutine, accusé par Kiev de haute trahison en faveur de la Russie.
Cet ancien député de 68 ans, né en Sibérie et considéré comme l'homme du président russe en Ukraine, avait été livré à la Russie dans un échange de prisonniers entre Kiev et Moscou fin septembre 2022 après avoir été emprisonné plus de cinq mois en Ukraine.
"Si les députés du peuple choisissent de servir non pas le peuple ukrainien, mais les meurtriers qui sont venus en Ukraine, alors nos actions seront appropriées", s'est défendu mardi soir Volodymyr Zelensky dans son allocution quotidienne. Il n'a toutefois pas évoqué dans son message la citoyenneté russe présumée des personnes visées.
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