Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 23 février
A la veille du premier anniversaire du conflit décidé par Vladimir Poutine, 141 Etats membres de l'ONU ont voté jeudi 23 février une résolution qui exige le retrait "immédiat" des forces russes d'Ukraine. Au cours de cette année de guerre, l'Ukraine "n'a pas craqué" et triomphera de la Russie, a assuré jeudi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, conforté par de nouvelles sanctions américaines à venir contre Moscou.
Franceinfo revient sur les faits marquants de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.
L'Assemblée générale de l'ONU adopte une résolution non-contraignante pour exiger le retrait russe d'Ukraine
L'Assemblée générale de l'ONU a exigé jeudi un retrait "immédiat" des troupes russes qui ont envahi l'Ukraine il y a un an, votant à une large majorité une résolution appelant aussi à une paix "juste et durable".
Sous les applaudissements, la résolution non contraignante a recueilli les voix de 141 des 193 Etats membres de l'ONU, 7 ont voté contre (Russie, Bélarus, Syrie, Corée du Nord, Mali, Nicaragua, Erythrée) et 32 se sont abstenus, dont la Chine et l'Inde. Un soutien similaire au mois d'octobre, quand 143 pays avaient condamné les annexions de plusieurs territoires ukrainiens par la Russie, cinq votant contre.
"Nous n'avons pas craqué", se félicite Volodymyr Zelensky
"Nous n'avons pas craqué, nous avons surmonté de nombreuses épreuves et nous triompherons. Nous demanderons des comptes à tous ceux qui ont apporté ce mal, cette guerre sur notre terre", a proclamé jeudi Volodymyr Zelensky lors de son discours quotidien.
Depuis l'automne, l'armée russe tire régulièrement des salves de missiles pour briser les infrastructures énergétiques ukrainiennes en plein hiver. Mais cette campagne a perdu en efficacité ces derniers mois, à mesure que l'Ukraine a pu renforcer ses défenses antiaériennes et a réparé les sites endommagés. "Nous avons déjà survécu à cela plus de vingt fois", a commenté Kyrylo Boudanov, le chef de la principale direction du renseignement du ministère de la Défense.
L'Espagne confirme la livraison de six chars Leopard 2
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez s'est rendu jeudi en Ukraine pour manifester son soutien à Volodymyr Zelensky, après le président américain Joe Biden, lundi, et la Première ministre italienne Giorgia Meloni, mardi. Il a confirmé la fourniture de six chars Leopard 2 et espéré pouvoir en envoyer quatre de plus dans les prochains mois. La Finlande a annoncé en envoyer trois.
Experts et observateurs s'attendent à ce que les belligérants montent chacun des offensives dans les semaines à venir. Dans ce contexte, le président ukrainien a affirmé vouloir discuter avec Pékin du plan de paix chinois, jugeant "positive" l'implication de ce proche partenaire de Moscou mais précisant ne pas avoir vu le document.
Les Occidentaux vont renforcer leurs sanctions envers Moscou
Les Etats-Unis vont "mettre en place des sanctions considérables contre des secteurs-clés qui génèrent des revenus" en Russie, a fait savoir la Maison Blanche. L'Union européenne prépare quant à elle un dixième paquet de sanctions qu'elle espère pouvoir rendre public vendredi.
Un G7 virtuel vendredi, le Royaume-Uni met la pression sur ses alliés
Le sujet de l'Ukraine sera sur toutes les lèvres lors d'un sommet virtuel des pays du G7 vendredi. La France, le Royaume-Uni, le Canada, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, et les Etats-Unis seront rejoints par Volodymyr Zelensky.
Avant ce rendez-vous, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a appelé ses alliés du G7 à fournir plus rapidement de l'artillerie à l'armée ukrainienne et à lui apporter des armes de plus longue portée. "Pour que l'Ukraine gagne cette guerre - et pour que ce jour arrive plus vite - elle doit obtenir un avantage décisif sur le champ de bataille", doit déclarer lors de cette réunion le dirigeant conservateur, selon ses services.
La partie routière du pont russe de Crimée remise en service
Le chantier du pont de Crimée a été achevé avec "39 jours d'avance", a annoncé jeudi le vice-Premier ministre russe Marat Khousnoulline sur Telegram. L'explosion d'un camion piégé avait détruit en octobre cette partie de l'édifice reliant la Russie à la péninsule ukrainienne de la Crimée, annexée en 2014 par Moscou. Désignées comme les responsables de l'explosion par Moscou, les autorités ukrainiennes ont toujours démenti avoir attaqué le viaduc.
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