Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 11 mars

Le président ukrainien a affirmé que la situation était "bien meilleure" sur le front, alors que le Premier ministre hongrois a prophétisé la fin rapide de la guerre si Donald Trump arrivait au pouvoir aux Etats-Unis.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Tirana (Albanie), le 28 février 2024. (ADNAN BECI / AFP)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est montré optimiste, lundi 11 mars, affirmant que la situation était "bien meilleure" sur le front que ces "trois derniers mois". Par ailleurs, la Pologne a appellé les pays de l'Otan à augmenter leurs budgets militaires à 3% du PIB en réponse à l'agression russe. Franceinfo fait le point sur les temps forts de la journée.

Volodymyr Zelensky assure que "l'avancée russe a été stoppée"

Après des revers de son armée face aux forces russes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est montré optimiste, affirmant dans un entretien à BFMTV et au Monde que "l'avancée de la Russie a été stoppée" et que la situation était "bien meilleure" sur le front "que durant les trois derniers mois".

"Vos enfants ne vont pas mourir en Ukraine", par ailleurs a poursuivi le président ukrainien, assurant que l'envoi de troupes étrangères n'était pour l'heure pas nécessaire. Le 26 février, le président français Emmanuel Macron avait affirmé que l'envoi en Ukraine, à l'avenir, de troupes ne devait pas "être exclu", suscitant une controverse internationale.

"Tant que l'Ukraine tient, l'armée française peut rester sur le territoire français", a assuré Volodymyr Zelensky. "Mais si Poutine parvient à aller attaquer un autre pays de l'Otan, eh bien ce sont des pays de l'Otan qui seraient amenés à décider comment, en quelle quantité, devraient être envoyés ou pas leur armée", a-t-il ajouté.

Il a toutefois plaidé pour l'envoi de "personnel technique" pour "la coproduction" de canons Caesar français ou de chars Leopard allemand et pour "l'entraînement". "Plus de 1 000 kilomètres" de lignes défensives sont construites ou en cours de construction sur le front en Ukraine, a-t-il encore déclaré, évoquant "une tâche très complexe".

Donald Trump "ne donnera pas un centime" à l'Ukraine, affirme Viktor Orban

Rentré dans son pays après une visite aux Etats-Unis au cours de laquelle il a rencontré Donald Trump, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a affirmé que l'ex-président et très probable candidat républicain lui avait qu'il "ne donnerait pas un centime" à l'Ukraine s'il retournait à la Maison Blanche.

"Si les Américains ne versent pas d'argent, les Européens ne pourront pas financer seuls cette guerre. Et donc la guerre sera terminée", car "il est évident que l'Ukraine ne peut pas s'en sortir par ses propres moyens", a-t-il ajouté.

Viktor Orban, qui a rencontré le président russe Vladimir Poutine en septembre 2023, refuse d'envoyer tout soutien militaire à l'Ukraine et appelle régulièrement à un cessez-le-feu, convaincu que Kiev ne peut gagner.

Kiev convoque l'ambassadeur du Vatican

Une défaite militaire de Kiev face au rouleau-compresseur russe avait également été évoquée samedi par le pape François, qui a appelé l'Ukraine à avoir "le courage de hisser le drapeau blanc et de négocier" avec Moscou.

En signe de protestation, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a annoncé lundi que le représentant du Vatican à Kiev avait été convoqué. La diplomatie ukrainienne a accusé le pape de "légaliser le droit des plus forts" et de les encourager à "continuer à ignorer le droit international".

"Le chef du Saint-Siège aurait dû envoyer des signaux à la communauté internationale sur la nécessité d'unir immédiatement les forces pour assurer la victoire du bien sur le mal, et lancer un appel à l'agresseur, et non à la victime", a encore estimé Kiev.

La Pologne appelle les pays de l'Otan à augmenter leurs budgets militaires à 3% du PIB

Le président polonais Andrzej Duda a déclaré que les pays membres de l'Otan devraient d'augmenter leurs budgets militaires de 2% à 3% de leur PIB, comme réponse à l'agression russe contre l'Ukraine.

L'alliance possède actuellement un objectif de dépenses fixé à 2% du PIB, seuil non respecté par plusieurs pays. La Pologne, quant à elle, consacre déjà environ 4% de son PIB à la défense.

"Je veux proposer dans un avenir proche(...) que les pays de l'OTAN décident ensemble que l'exigence de l'Alliance sera de dépenser non pas 2%, mais 3% du PIB pour la défense", a-t-il déclaré à la presse avant sa visite à Washington et Bruxelles. "Ce sera la limite en dessous de laquelle il ne sera absolument pas recommandé d'aller", a ajouté le chef d'Etat qui doit rencontrer mardi, avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, le président américain.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.