Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 16 juillet

La Russie a réagi avec méfiance au sommet pour la paix évoqué par l'Ukraine la veille et a annoncé restreindre l'accès à des localités de la région de Belgorod.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un immeuble partiellement effondré après avoir été endommagé par une frappe ukrainienne à Belgorod, le 12 mai 2024. (TELEGRAM / @VVGLADKOV)

Une invitation qui laisse sceptique la Russie. Le Kremlin a réagi avec circonspection, mardi 16 juillet, aux propos de Volodymyr Zelensky, qui a ouvert la veille la porte à des pourparlers avec Moscou, lors du prochain sommet pour la paix. La Russie a également annoncé restreindre l'accès à des zones frontalières avec l'Ukraine, dans la région de Belgorod, en raison des bombardements réguliers de l'armée de Kiev. Voici ce qu'il faut retenir de la journée de mardi.

Moscou va restreindre l'accès à des zones frontalières

C'est un aveu d'échec de la part de Moscou. La région russe de Belgorod va restreindre, à partir du 23 juillet, l'accès à 14 localités proches de la frontière avec l'Ukraine en raison des bombardements réguliers de l'armée de Kiev, a annoncé son gouverneur, Viatcheslav Gladkov. Il y a deux mois et demi, l'armée russe avait lancé une offensive en partie pour faire cesser les frappes sur cette région.

Si les forces russes ont conquis quelques localités ukrainiennes dans cette zone, elles n'ont jamais réussi à créer la zone tampon voulue par Vladimir Poutine, ni à percer les défenses ukrainiennes. Selon Kiev, les forces russes ont subi de très lourdes pertes.

"Nous avons déjà perdu de nombreux civils, nous avons beaucoup de blessés, et notre tâche est bien sûr de prendre des mesures de sécurité maximales", a reconnu Viatcheslav Gladkov. "Des points de contrôle seront installés à l'entrée de [ces] localités et des représentants des forces de l'ordre y seront postés", a-t-il détaillé. Le responsable a également précisé que les transports publics, "y compris les taxis, seront interdits" dans ces zones.

La Russie doute de l'invitation de Volodymyr Zelensky à un sommet pour la paix

Le Kremlin a réagi avec circonspection aux propos de Volodymyr Zelensky qui a ouvert, la veille, la porte à des pourparlers avec la Russie. Le président ukrainien avait assuré lundi être favorable à la présence de Moscou à un prochain sommet pour la paix, après celui organisé en Suisse, mi-juin. Il avait réuni des dizaines de dirigeants, mais la Russie en avait été exclue.

"Le premier sommet pour la paix n'était pas du tout un sommet pour la paix. Donc, visiblement, il faut d'abord comprendre ce qu'il [Volodymyr Zelensky] entend par là", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview à la chaîne Zvezda. 

Kiev et Prague s'entendent pour produire des armes

L'Ukraine et des entreprises d'armements tchèques ont signé des accords en vue de produire des fusils d'assaut et des munitions en territoire ukrainien, a annoncé le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal, depuis Prague. "C'est important pour approvisionner notre armée maintenant", a-t-il déclaré au sujet d'un premier accord avec le groupe Sellier & Bellot qui doit construire "une usine de munitions en Ukraine".

"Le second accord concerne la production en Ukraine de fusils d'assaut par Colt CZ Group", a-t-il ajouté aux côtés de son homologue tchèque, Petr Fiala. Aucun calendrier précis n'a été communiqué dans l'immédiat.

L'UE veut continuer de faire de l'aide à l'Ukraine une priorité

Une vingtaine de pays membres de l'UE ont averti Budapest que le soutien à l'Ukraine devait rester une priorité du bloc européen, certains exprimant "colère" et "déception" après le voyage du Premier ministre hongrois Viktor Orban à Moscou. Le ton est monté ces derniers jours entre les institutions européennes et la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne, exercée depuis le 1er juillet par la Hongrie

"Le fait que Viktor Orban soit allé voir Poutine à Moscou est une insulte, pas seulement à l'Ukraine, mais à tous les 26 autres Etats membres", a notamment déclaré la ministre suédoise des Finances, Elisabeth Svantesson. "La présidence hongroise a commencé par un cavalier seul diplomatique que nous avons accueilli avec une grande déception", a aussi lancé son homologue allemand Christian Lindner.

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