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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du mardi 18 avril

Le journaliste américain Evan Gershkovich sera maintenu en détention en Russie, après le rejet de sa demande de libération par un tribunal de Moscou.
Article rédigé par franceinfo
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Le journaliste du "Wall Street Journal", Evan Gershkovich, lors de son audience à Moscou, le 18 avril 2023. (SEFA KARACAN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Le président russe a mis le pied en zone occupée. Vladimir Poutine a visité les régions occupées de Kherson et Louhansk en Ukraine, a annoncé le Kremlin mardi 18 avril. Mais on ignore quand cette visite a eu lieu exactement. De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky était sur le front, dans l'est du pays. Il y a également eu des annonces sur les céréales ukrainiennes et la demande de libération du journaliste américain emprisonné en Russie. Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de cette journée du 18 avril.

Un accord a été trouvé sur le blé ukrainien 

Un terrain d'entente a été trouvé. La Pologne et l'Ukraine ont conclu un accord sur la reprise du transit des céréales ukrainiennes, suspendu samedi, a annoncé le ministre de l'Agriculture polonais. "On a réussi à mettre en place des mécanismes faisant que pas une seule tonne de blé ne restera en Pologne, que les marchandises vont transiter par la Pologne", a déclaré Robert Telus, à l'issue d'une rencontre avec des responsables ukrainiens. Le transit par la Pologne des céréales ukrainiennes devrait donc pouvoir reprendre dans les prochains jours, selon les deux parties. La Pologne avait décidé samedi d'interdire les importations de céréales et d'autres produits agricoles depuis l'Ukraine voisine pour protéger ses agriculteurs.

Evan Gershkovich va rester en prison

La requête en appel du journaliste américain Evan Gershkovich a été rejetée par un tribunal de Moscou. Il restera donc en détention provisoire au moins jusqu'au 29 mai, a décidé le juge. Arrêté fin mars, le correspondant du prestigieux quotidien américain Wall Street Journal est accusé d'"espionnage", une charge jugée fantasque et politiquement motivée par ses défenseurs. Cette audience a néanmoins permis à la presse d'apercevoir brièvement Evan Gershkovich, une première depuis son interpellation. Dans cette affaire, le reporter américain continue de rejeter les accusations portées contre lui. La date du début de son procès n'a pas encore été annoncée.

Poutine et Zelensky se rendent sur le front

Vladimir Poutine a visité des zones contrôlées par l'armée russe en Ukraine. Le président russe a effectué une visite éclair dans les régions de Kherson et de Louhansk à l'occasion de la fête de Pâque orthodoxe, qui a été célébrée dimanche, a annoncé le Kremlin dans un communiqué. On ignore toutefois quand a eu lieu exactement cette visite. Ce n'est que la deuxième fois que le président russe se rend dans la zone de conflit depuis le début de la guerre. De son côté, le président ukrainien s'est rendu à Avdiïvka, un des points les plus chauds sur le front est en Ukraine. "J'ai l'honneur d'être ici aujourd'hui, de vous remercier pour votre service, pour la défense de notre terre", a déclaré Volodymyr Zelensky devant les troupes ukrainiennes.

Alexeï Navalny est à nouveau poursuivi

Il est accablé par les procédures. L'opposant politique russe Alexeï Navalny, 46 ans, est sous le coup de nouvelles poursuites pénales après une altercation survenue en prison, a annoncé sa porte-parole Kira Iarmych. L'opposant, qui purge une peine de neuf ans de prison, risque cinq ans d'emprisonnement supplémentaires "pour désorganisation des activités de l'institution pénitentiaire". Il s'agit de la dixième affaire criminelle en cours contre le militant anti-corruption, incarcéré depuis janvier 2021.

Moscou convoque des diplomates

Les tensions montent d'un cran. Moscou a convoqué les ambassadrices américaine, britannique et canadienne en les accusant d'"ingérence" dans les affaires russes, ont rapporté les agences de presse russes, citant le ministère des Affaires étrangères. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada avaient dénoncé la condamnation de l'opposant russe Vladimir Kara-Murza. Un peu plus tard, Moscou a mis en garde l'ambassadrice américaine, Lynne Tracy, contre toute "activité subversive" en Russie.

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