Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 4 juin
La Russie "jette tout son poids" dans la bataille de Severodonetsk, en proie à des "combats de rue", constate Kiev. De son côté, l'armée russe affirme samedi que des unités militaires ukrainiennes se retiraient de cette ville-clé de l'est de l'Ukraine.
La ville de Sievierodonetsk (Ukraine) est en proie de violents combats entre les armées russes et ukrainienne. Moscou a affirmé, samedi 4 juin, que des unités adverses se retiraient de la ville, alors que les autorités ukrainiennes reconnaissent une situation "extrêmement difficile" dans toute la région.
Voici ce qu'il faut retenir de cette nouvelle journée de guerre.
Moscou affirme que des unités de l'armée ukrainienne se retirent de Sievierodonetsk
L'armée russe a affirmé samedi que des unités militaires ukrainiennes se retiraient de la ville clef de Sievierodonetsk, dans l'est de l'Ukraine, en proie à de furieux combats entre Kiev et les troupes du Kremlin. "Des unités de l'armée ukrainienne, ayant subi des pertes critiques lors des combats pour Severodonetsk (jusqu'à 90% dans plusieurs unités), se retirent vers Lyssytchansk", une grande ville voisine, a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Un peu plus tôt dans la journée, le gouverneur de la région de Louhansk, Serguiï Gaïdaï, avait reconnu que "la situation dans toute la région" était "extrêmement difficile". "Les combats se concentrent actuellement à Sievierodonetsk car (...) l'armée russe a jeté tout son poids et ses réserves" dans cette bataille, a-t-il ajouté dans une interview postée sur ses réseaux sociaux officiels. "Des premières informations indiquent qu'ils ont réussi à prendre le contrôle de la majeure partie de la ville. Mais nos forces les repoussent maintenant", a-t-il assuré.
Kiev fustige les propos de Macron appelant à ne "pas humilier la Russie"
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a fustigé, samedi, les appels du président français Emmanuel Macron à ne pas "humilier" la Russie. "Les appels à éviter d'humilier la Russie ne peuvent qu'humilier la France ou tout autre pays. Car c'est la Russie qui s'humilie. Nous ferions tous mieux de nous concentrer sur la façon de remettre la Russie à sa place. Cela apportera la paix et sauvera des vies", a déclaré Kouleba dans un tweet.
Calls to avoid humiliation of Russia can only humiliate France and every other country that would call for it. Because it is Russia that humiliates itself. We all better focus on how to put Russia in its place. This will bring peace and save lives.
— Dmytro Kuleba (@DmytroKuleba) June 4, 2022
Quatre volontaires étrangers tués, dont un Français
Kiev a annoncé samedi la mort de quatre volontaires étrangers allés combattre les troupes russes. Un Allemand, un Français, un Australien et un Néerlandais ont été tués selon la Légion internationale de défense de l'Ukraine, qui n'a pas précisé où et quand. Paris avait confirmé vendredi la mort d'un Français, qui a péri, selon la presse, dans la région de Kharkiv (nord-est). L'Australie avait également confirmé en mai la mort d'un de ses ressortissants.
Poutine minimise le risque de crise alimentaire
L'ONU s'inquiète des risques de crise alimentaire, particulièrement en Afrique qui importe plus de la moitié de ses céréales d'Ukraine et de Russie. Leur prix sur ce continent a déjà dépassé les niveaux atteints au moment des crises du printemps arabe en 2011 ou des émeutes de la faim en 2008. Le président en exercice de l'UA Macky Sall a rencontré vendredi Vladimir Poutine qui a assuré qu'il n'y avait "pas de problème" pour exporter les céréales bloquées en Ukraine. Le Kremlin est pourtant accusé de détourner le blé ukrainien et d'aggraver une crise alimentaire mondiale.
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