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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 3 mars

La longue bataille pour Bakhmout tourne en faveur des forces russes, selon le groupe paramilitaire Wagner. Ce dernier a affirmé, vendredi, avoir "pratiquement encerclé" la ville du Donbass.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un soldat ukrainien se prépare pour le combat, le 3 mars 2023, à Bakhmout (Ukraine). (ANATOLII STEPANOV / AFP)

Les Etats-Unis ont dévoilé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, vendredi 3 mars, lors de la visite à Washington du chancelier allemand, Olaf Scholz, qui a été l'occasion de réitérer le soutien occidental à Kiev. Sur le terrain, le groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé avoir "pratiquement encerclé" la ville de Bakhmout. Voici l'essentiel de cette nouvelle journée de conflit.

Le siège de Bakhmout se précise

Le groupe paramilitaire russe Wagner, dont les hommes sont en première ligne sur le front en Ukraine, a affirmé avoir franchi un pas supplémentaire vers la prise de Bakhmout, ville symbole de l'Est. "Les unités de Wagner ont pratiquement encerclé Bakhmout, il ne reste plus qu'une seule route" pour en sortir, a affirmé son patron, Evguéni Prigojine, en tenue de combat. Celui-ci a suggéré au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de donner l'ordre à ses troupes de se retirer de la ville. Mercredi, l'armée ukrainienne avait démenti qu'un retrait de Bakhmout était en cours.

Moscou promet "des mesures" contre les incursions sur son sol

La Russie a assuré qu'elle allait "prendre des mesures" pour empêcher des incursions ukrainiennes, après que les autorités russes ont rapporté la veille une "infiltration" de "saboteurs" ukrainiens dans une région russe frontalière de l'Ukraine. Selon les services de sécurité russes, ce groupe a ouvert le feu sur une voiture, tuant deux civils et blessant un enfant dans le village de Lioubetchané.

La présidence ukrainienne a démenti ces allégations, y voyant une "provocation délibérée" qui vise, selon elle, à justifier l'invasion que mène Moscou depuis plus d'un an. Le Comité d'enquête russe a déclaré vendredi avoir envoyé une équipe sur place, affirmant que la situation était "sous le contrôle des forces de l'ordre". Les forces de sécurité russes avaient dit avoir trouvé une "grande quantité d'explosifs" dans la zone.

Les Etats-Unis annoncent une nouvelle aide militaire

Les Etats-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire à l'Ukraine à hauteur de 400 millions de dollars, composée essentiellement de munitions. Cette nouvelle aide concerne des munitions pour les systèmes de lance-roquettes Himars utilisés avec efficacité par les forces ukrainiennes, ainsi que pour les véhicules blindés de type Bradley et autres équipements, selon le département d'Etat américain. "Aussi longtemps qu'il le faudra, nous serons unis derrière l'Ukraine pour renforcer son armée sur le terrain", a promis Washington. Premier pays donateur à l'Ukraine, les Etats-Unis ont livré ou promis plus de 32 milliards de dollars d'armements divers aux forces de Kiev depuis le début de l'offensive russe.

De nouvelles livraisons d'armes occidentales ne feront que "prolonger" le conflit en Ukraine, avait mis en garde le Kremlin, plus tôt dans la journée, avant une rencontre à Washington entre Joe Biden et Olaf Sholz. "Nous notons que les Etats-Unis poursuivent leur politique visant à augmenter les livraisons d'armes à l'Ukraine et à persuader leurs protégés de faire de même", a déploré Moscou.

L'UE évoque une "amélioration" de la diplomatie russe

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a dit avoir noté "une petite amélioration" sur le plan diplomatique avec la Russie pendant la réunion du G20 en Inde. Alors que son homologue russe, Sergueï Lavrov, avait quitté une session de travail l'an dernier, il a assisté à la réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 quand les pays occidentaux ont condamné la Russie pour son invasion. 

"Au moins, cette fois, il est resté et il a écouté. C'est une petite amélioration mais c'est important", a jugé Josep Borrell. "Je pense que c'est mieux que rien", a-t-il ajouté, faisant part de son opposition à toute exclusion de la Russie du G20. "Nous devons conserver les moyens de parler ou du moins d'écouter", a-t-il argué.

Kiev va accueillir un bureau de la Cour pénale internationale

Le procureur général d'Ukraine a annoncé que son pays s'apprêtait à ouvrir à Kiev un bureau de la Cour pénale internationale, qui enquête sur d'éventuels crimes de guerre ou contre l'humanité commis pendant l'offensive russe en Ukraine. Cela "permettra au procureur de la CPI d'enquêter plus complètement sur les crimes internationaux commis en Ukraine", a affirmé Andriy Kostin, évoquant une ouverture "dans un avenir proche".

"Toutefois, il n'existe pour l'instant aucun mécanisme juridique qui permettrait à la CPI de traduire en justice pour le crime d'agression ceux qui ont planifié et lancé cette guerre brutale et non provoquée", a-t-il regretté. "Cela nécessiterait la création d'un tribunal international spécial."

Volodymyr Zelensky a martelé que "le président russe Vladimir Poutine et tous ses complices doivent être condamnés de façon légale et juste". Il avance que "plus de 70 000 crimes de guerre russes" ont été enregistrés en Ukraine.

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