Guerre en Ukraine : ces Français déterminés à rejoindre les rangs ukrainiens pour combattre
Ils sont podologues, ingénieurs, policiers, ne parlent pas forcément la langue et n'ont pour certains jamais mis les pieds en Ukraine : franceinfo a interrogé des Français qui se disent prêts à partir pour soutenir Kiev face à l'invasion russe.
Ils s'apprêtent à prendre les armes pour défendre l'Ukraine face à l'invasion russe. En France, plusieurs personnes se disent déterminées lundi 28 février à partir vers Kiev, pour combattre l'armée de Vladimir Poutine, comme les a enjoints le président ukrainien, Volodymy Zelensky. Cette poignée de Français prépare donc en ce moment son départ vers l'Ukraine. franceinfo en a contacté plusieurs.
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"Je n'y ai jamais mis les pieds", reconnaît sans détour Maxime, qui ne connaît "absolument pas" l'Ukraine. Cet habitant de la Somme de 29 ans évoque seulement une grand-mère née en Ukraine. "Pour moi, c'est un peuple de courageux." Et tant pis s'il n'a pas de formation militaire mais une simple expérience de chasseur. "On m'a appris à me servir d'armes très tôt", affirme-t-il.
"Le but n'est pas d'être une tête brûlée et de tirer partout. Faire n'importe quoi et descendre tout ce qui bouge n'est pas le but."
Maxime, 29 ansà franceinfo
Maxime a prévu de partir vendredi vers Cracovie, en Pologne, en bus ou en stop. Il a trouvé sur les réseaux sociaux d'autres prétendants au combat. Il s'organise avec eux pour "ne pas être seul et perdu". "Je ne parle pas la langue, donc c'est compliqué mais je parle anglais. Je pense qu'avec ça on peut se débrouiller mais on verra bien." L'attirail aussi est improvisé. "J'arrive avec un équipement militaire simple : un porte-plaque, un gilet pare-balles et des rangers. En revanche, je n'ai pas d'arme mais on ne passe pas une frontière avec des armes."
Des volontaires médecins, ingénieurs, policiers...
Essacq Baloutch, 73 ans, pense lui aussi s'équiper une fois la frontière passée. "Le président Macron, que j'aime beaucoup, va donner des armes aux Ukrainiens. Ensuite, l'armée ukrainienne va nous donner des armes", affirme ce franco-afghan qui a combattu l'armée rouge en Afghanistan en 1980. Il veut aujourd'hui aider la résistance ukrainienne et assure avoir réuni une vingtaine d'hommes de la région dijonnaise, où il vit, pour ce départ dans quelques jours. "Ce sont des jeunes de 30, 45 ou 47 ans. Ils sont médecins, ingénieurs, policiers municipaux, podologues", liste-t-il.
Le trajet se fera dans leurs voitures personnelles. "Nous avons entre dix-sept et vingt-quatre heures de route." Essacq Baloutch lance un appel à la mobilisation générale. "Je demande à tous les Français qui veulent venir avec moi de se dépêcher, pour que l'on aille le plus vite possible se battre auprès de nos frères ukrainiens." S'il assure tenir informé le gouvernement de son projet de départ, les autorités françaises se contentent de rappeler que l'Ukraine est une zone de guerre, classée rouge, et que tout déplacement y est donc "formellement déconseillé".
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