Guerre en Ukraine : la femme enceinte photographiée après le bombardement d'une maternité à Marioupol est morte
Son bébé n'a pas non plus survécu, selon les informations de l'agence Associated Press.
L'image avait fait le tour du monde, symbolisant la violence de la guerre en Ukraine. La jeune femme enceinte évacuée sur un brancard après le bombardement d'une maternité à Marioupol, le 9 mars, est morte, rapporte l'agence Associated Press lundi 14 mars. Son bébé, né par césarienne, n'a pas survécu non plus, comme l'explique le chirurgien qui s'est occupé d'eux après l'attaque.
"Plus de 30 minutes de réanimation n'ont donné aucun résultat pour la mère et l'enfant", a déclaré le docteur Timur Marin. Cette femme enceinte avait été transportée d'urgence dans un autre hôpital, encore plus proche de la ligne de front, où les médecins ont tout tenté pour la maintenir en vie. En vain.
"Un crime de guerre odieux"
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, puis la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont dénoncé "un crime de guerre odieux" au lendemain de ce bombardement. De son côté, Moscou a affirmé que la maternité servait de base à un bataillon nationaliste, le pouvoir russe assurant que les photos et les images des victimes étaient fausses.
Les journalistes d'AP ont pourtant filmé et photographié plusieurs mères enceintes, tachées de sang, fuyant la maternité détruite. Ils ont ensuite retrouvé les victimes vendredi et samedi dans l'hôpital où elles avaient été transférées, dans la banlieue de Marioupol.
La mairie de cette ville assiégée par les forces russes évalue le nombre de victimes à quelque 2 187 habitants. La Russie n'a communiqué aucun bilan à ce sujet.
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