Guerre en Ukraine : "Tout va bien ici, on est en sécurité", témoigne un réfugié arrivé par bus en France
Un autocar envoyé en début de semaine par des élus de Moselle à la frontière polonaise, rempli de vivres et de médicaments, est reparti mardi soir en sens inverse. À son bord, une trentaine de réfugiés ukrainiens qui vont être hébergés par des familles françaises près de Thionville.
Au bout de la longue route, après 20 heures de trajet entre la Pologne et la France, voilà un groupe de réfugiés ukrainiens arrivés, mercredi 9 mars, à Hettange-Grande, commune de 8 000 habitants près de Thionville (Moselle). Ils sont accueillis dans la salle municipale avec à l'extérieur, de quoi s'inscrire auprès de la préfecture et à l'intérieur, un repas chaud qui les attend. Le bus qui les a menés jusque-là avait été envoyé en début de semaine par des élus mosellans à la frontière polono-ukrainienne. Il avait fait le voyage aller rempli de vivres et de médicaments.
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Ils sont descendus du car fatigués, exténués par ce qu'ils ont vécu. Ces 31 Ukrainiens fuyant leur pays en guerre sont en grande majorité des femmes et des enfants, mais aussi un grand-père dispensé de se battre. Et puis Narek, un Arménien autorisé à quitter l'Ukraine avec sa famille où il vivait depuis 12 ans : "Tout va bien, explique-t-il. On est ici en sécurité. On va avoir ce soir un toit au-dessus de nos têtes." Narek va pouvoir voir le docteur aussi. Tous ces réfugiés vont se soumettre à un examen médical avant de rejoindre l'une des huit familles qui sont là pour les accueillir.
Soulagement et tristesse
Olivier fait partie des hôtes mosellans : "On va accueillir une famille de quatre personnes, la grand-mère, deux de ses enfants et une petite fille". Sait-il pour combien de temps ? "Aucune idée, le temps qu'il faudra". Durant autant de temps qu'il faudra, les associations sont, elles aussi, prêtes à aider. Elles ont donc collecté des dons qui sont redistribués. "Nous avons des conserves, des gâteaux, un peu de chocolat pour les enfants, donc vraiment un peu de tout et tout est mélangé, mis dans un sac pour chaque famille", confie une bénévole.
Face à cet élan de générosité, les exilés soufflent un peu. On sent un soulagement mélangé à de la tristesse. Iliana s'effondre encore quand on lui demande si ça va ici, si elle se sent bien, elle qui a quitté Kharkiv sous les bombes.
Et pour beaucoup de ces réfugiés, c'est l'inconnu qui s'ouvre. À quoi ressemblera la vie ici ? En sécurité, d'accord, mais comment communiquer, par exemple ? Monika, qui s'apprête à héberger Iliana et sa fille, tâtonne encore.
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