Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky s'attend à une intensification de l'offensive russe

Le président ukrainien a abordé plusieurs sujets lors d'un entretien vendredi à l'AFP.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accorde une interview à l'AFP, à Kiev, le 17 mai 2024. (ROMAN PILIPEY / AFP)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit s'attendre à une offensive russe plus large dans le Nord et dans l'Est, et dont l'objectif viserait à prendre Kharkiv. "Ils ont lancé leur opération, elle peut être constituée de plusieurs vagues. Et ça c'est leur première vague", a assuré vendredi 17 mai Volodymyr Zelensky dans un entretien exclusif à l'AFP. Il a néanmoins assuré que, malgré les avancées russes des derniers jours dans la région, la situation était meilleure pour ses forces qu'il y a une semaine, lorsque les troupes du Kremlin ont franchi par surprise la frontière. 

Les forces de Moscou essayent de profiter du manque d'hommes et d'armes auquel est confronté l'Ukraine après deux ans de guerre. Volodymyr Zelensky a reconnu un manque d'effectifs : "Il y a un nombre important de brigades qui sont vides", a-t-il dit. Tourné vers les Occidentaux, il a aussi déploré n'avoir qu'un quart des systèmes de défense antiaérienne dont Kiev a besoin, ajoutant avoir également besoin de 120 à 130 avions de combat F-16.

Il rejette l'idée de trêve olympique

Lors de cette interview, il a également dit souhaiter voir la Chine "impliquée" dans la conférence sur la paix en Ukraine, que la Suisse doit organiser en juin, sans la Russie. "Des acteurs mondiaux" comme la Chine "ont une influence sur la Russie. Et plus nous aurons de pays de ce type de notre côté, du côté de la fin de la guerre, je dirais, plus la Russie devra compter avec cela", a ajouté Volodymyr Zelensky.

Enfin, il a abordé l'idée de "trêve" pendant la durée des Jeux olympiques de Paris, que souhaitait le président français Emmanuel Macron. "J'ai dit : 'Emmanuel, nous n'y croyons pas'. Imaginons une seconde qu'il y ait un cessez-le-feu. D'abord, on ne fait pas confiance à [Vladimir] Poutine. Deuxièmement, il ne va pas retirer ses troupes. Troisièmement, (…) 'dis-moi Emmanuel, ai-je dit, qui garantit que la Russie ne va pas en profiter pour faire venir ses troupes sur notre territoire ?'", a raconté le président ukrainien, rejetant une "trêve qui ferait le jeu de l'ennemi".

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