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Témoignage Un soignant français parti en Ukraine raconte les risques et le travail d'ambulancier sur place

Très proches des combats en Ukraine, les ambulanciers sont en première ligne. Un interne français parti pour aider les Ukrainiens témoigne des risques pris pour soigner les blessés. 

Article rédigé par Faustine Calmel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une ambulance passe devant un bâtiment incendié dans la ville de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, le 2 avril 2022. Photo d'illustration. (FADEL SENNA / AFP)

L’ambulance est équipée. Le plein est fait. Édouard prêt à y monter, direction le sud-est de l’Ukraine, au plus près des combats. “Les ambulances sont très proches du front", indique cet interne en médecine d’urgence en France. Il a quitté son université de Montpellier il y a trois semaines pour venir aider les Ukrainiens. Face à un possible assaut des forces russes sur le Donbass, les humanitaires et les soignants s’organisent. Des postes d’urgence avancés se mettent en place à quelques kilomètres des lignes de front, dans les régions de Kharkiv, Louhansk, Zaporidjia.

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Édouard, qui intervient désormais avec une association de Kiev, va rejoindre l’un de ces postes. "Les ambulanciers prennent en charge les blessés dans un petit poste avancé que l’ont crée sur place pour essayer de stabiliser les blessés sur les 15 à 20 premières minutes, explique le Français. Il faut ensuite les emmener dans l’hôpital le plus proche. Après, il faut réaliser un transfert secondaire afin que l’hôpital le plus proche est toujours des lits disponibles."

Un droit de la guerre non respecté

Une médecine de guerre et de catastrophe que ce trentenaire pratiquera avec trois Ukrainiens et un Canadien dès la fin de la semaine dans une brigade internationale qu’il a rejointe malgré les risques. "Les Russes nous tirent dessus, affirme Édouard. Les ambulances sont camouflées et dans les équipes, on est quatre avec un soldat dedans, parce que les Russes ne respectent absolument pas le droit de la guerre."

Certaines ambulances reviennent avec des éclats de balles et des pare-brise endommagés. Il faudra pourtant faire avec un véhicule classique - il n’y a pas de blindés - et les médicaments disponibles. "On ne sait pas exactement dans quelle région on va, explique-t-il. Je suis venu pour soigner et je veux surtout bien prendre en charge les patients. C’est surtout ça mon appréhension, il faut bien mobiliser ses connaissances sur un lieu qui est en dehors de tout ce qu'on peut faire en France."

Il n’est pas question de reculer soutient Edouard, qui explique être venu ici défendre les Ukrainiens dans leur combat "pour la liberté"

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