Zelensky à Bruxelles : "Tant pis pour les lignes rouges, c'est notre avenir que nous jouons", martèle une spécialiste du monde slave
La politologue Hélène Blanc appelle jeudi sur franceinfo à accélerer les livraisons d'armes européennes à l'Ukraine.
"Tant pis pour les lignes rouges, c'est notre avenir que nous jouons à travers l'Ukraine", insiste jeudi 9 février sur franceinfo Hélène Blanc, politologue spécialiste du monde slave, alors que Volodymyr Zelensky, le président ukrainien est à Bruxelles jeudi pour appeler les 27 États membres à répondre aux besoins d'armements de Kiev. La chercheuse au CNRS s'interroge sur ces "lignes rouges" dans le soutien à l'Ukraine "Qui a fixé ces lignes rouges ? La Russie ou les Européens ?" La politologue appelle à une prise de conscience de l'enjeu de la guerre en Ukraine.
"Les gens ne comprennent pas que si l'Ukraine était vaincue, peut-être que Vladimir Poutine aurait ensuite envie de s'occuper de la Pologne, des États baltes, de la Moldavie", souligne Hélène Blanc. Selon la chercheuse, Vladimir Poutine considère les pays occidentaux comme des ennemis, "et les ennemis on les traite en tant que tels".
"Défense de l'Europe"
Sur le soutien européen à l'Ukraine, Hélène Blanc estime que "cette guerre est très bavarde" et que "au lieu de se balancer des phrases, il vaudrait mieux agir." La chercheuse dénonce la lenteur des livraisons européennes, considérant que "les armes arrivent toujours avec un temps de retard", mettant en péril la défense ukrainienne en cas de nouvelle offensive russe. Hélène Blanc considère, comme Volodymyr Zelensky devant le Parlement européen, "qu'en donnant des armes à l'Ukraine, nous nous défendons également, nous défendons l'Europe."
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