"Indigne", "infâme", "répressive" : Benoît Hamon fustige la politique migratoire du gouvernement
Dans une tribune publiée dans le "JDD" et signée par une vingtaine de membres de son mouvement, l'ancien candidat du PS à l'élection présidentielle évoque une politique qui "bafoue les droits fondamentaux".
Le gouvernement "est en train d'adopter la politique migratoire la plus répressive que notre pays a connue depuis des décennies", affirme Benoît Hamon, dans une tribune publiée dimanche 24 décembre par le JDD. L'ancien candidat PS à la présidentielle et une vingtaine de membres de son mouvement Génération.s s'en prennent aux choix du "gouvernement Macron-Philippe" en matière de politique migratoire.
En matière migratoire, même Nicolas Sarkozy n'avait pas osé.
Benoît Hamon et plusieurs membres de son mouvementau JDD
Les signataires dénoncent "une politique indigne", qui "bafoue les droits fondamentaux". Ils jugent "infâme" la circulaire demandant aux préfets d'envoyer des "équipes mobiles" pour procéder à un recensement dans les centres d'hébergement d'urgence. Ce texte, affirment-ils, "fait courir le risque d'une banalisation de la délation des personnes sans papiers : qu'est-ce qui nous garantit qu'on ne demandera pas demain aux professeurs de dénoncer des familles ou aux médecins de dénoncer leurs patients ? Il s'agit d'une violation sans précédent des droits fondamentaux."
"Respecter les droits humains"
"Nous soutenons pleinement les travailleurs sociaux et travailleuses sociales qui refusent de devenir des auxiliaires de police", affirment les signataires, parmi lesquels Guillaume Balas, Pascal Cherki, Noël Mamère et Laura Slimani. Ils appellent de leurs vœux "une politique migratoire respectueuse des droits humains, qui nécessite davantage de moyens de l'État" et demandent que "davantage de personnes voient leur situation régularisée".
Présenté par le gouvernement comme le moyen de connaître les publics hébergés et de les orienter en fonction de leur situation (réfugiés, déboutés...), ce recensement a été vivement dénoncé par les associations. Elles y voient un "tri" effectué au mépris de leur mission d'accueil inconditionnel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.