L'"Aquarius" et les 630 migrants à son bord font finalement route vers l'Espagne
Il faudra au moins quatre jours au navire de sauvetage pour rallier Valence. L'Espagne avait proposé de l'accueillir, lundi, après les refus de Malte et l'Italie.
Une lueur d'espoir pour les 630 migrants secourus en mer Méditerranée par l'Aquarius. Le navire a entamé, mardi 16 juin, une longue traversé vers l'Espagne, qui a accepté de les laisser débarquer. Le navire humanitaire se trouvait entre Malte et l'Italie, mais les deux pays lui avaient fermé leurs portes.
L'ONG SOS Méditerranée, qui affrète l'Aquarius pour venir en secours aux migrants à la dérive, a annoncé sur Twitter que le bateau avait "mis le cap vers Valence" à 21 heures, mardi soir. Il est accompagné de deux navires italiens, qui ont pris à bord une partie des migrants secourus.
UPDATE L'#Aquarius a mis le cap vers #Valence à 21h00, ainsi que le #Dattilo et l'#Orione. Les trois navires naviguent avec à leur bord les 630 personnes secourues il y a 72 heures.
— SOS MEDITERRANEE France (@SOSMedFrance) 12 juin 2018
UPDATE - 20:00 Le transbordement de 524 rescapés vers le navire Dattilo des garde-côtes italiens et de 250 autres vers l’Orione de la marine italienne est terminé. L’#Aquarius compte désormais 106 rescapés à son bord, dont 51 femmes, 45 hommes et 10 enfants pic.twitter.com/d9kzMWkVA8
— SOS MEDITERRANEE France (@SOSMedFrance) 12 juin 2018
Secourus entre samedi et dimanche
Les migrants qui se trouvent à bord des trois navires ont été sauvés au large de la Libye entre samedi et dimanche. Parmi eux, on trouve sept femmes enceintes, onze enfants en bas âge et 123 mineurs isolés. Ils sont bloqués depuis dimanche à une trentaine de milles de la côte maltaise.
Mardi, le refus italien d'accueillir le navire a déclenché une guerre des mots entre la France et l'Italie, celle-ci refusant les "leçons hypocrites" de Paris, ou de "pays ayant préféré détourner la tête", en matière d'immigration, selon une note rendue publique par la présidence du Conseil italien. Emmanuel Macron avait critiqué le "cynisme" et 'l'irresponsabilité" de l'Italie. La France, qui n'est pas le pays le plus proche du navire, avait elle-même refusé de l'accueillir, même si les dirigeants nationalistes corses s'étaient portés volontaires.
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