Le nouveau président du Panama s'engage à renvoyer les migrants passant par la périlleuse jungle du Darien
Le nouveau président-élu du Panama, José Raul Mulino, s'est engagé, jeudi 9 mai, à renvoyer les migrants qui traversent la jungle du Darien depuis la Colombie voisine pour tenter de gagner les Etats-Unis. Cette région, dont la traversée est périlleuse, est le seul point de passage terrestre entre l'Amérique du Sud et l'Amérique centrale.
"Nous lancerons, avec l'aide internationale, un processus de rapatriement, dans le respect des droits de l'homme, de toutes les personnes qui s'y trouvent", a déclaré José Raul Mulino, élu dimanche à la tête de cet Etat charnière sur la route migratoire.
Le 16 avril, il avait promis de "fermer" aux migrants la jungle du Darien, qui s'étend sur 575 000 hectares et 266 km de long à la frontière entre le Panama et la Colombie. Plus de 520 000 personnes, en majorité des Vénézuéliens, ont traversé cette région inhospitalière en 2023, au péril de leur vie. Elles étaient plus de 110 000 au premier trimestre de 2024, selon des statistiques officielles.
Le 7 mai, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait appelé à sanctionner ceux qui facilitent "la migration illégale", lors d'une conférence régionale au Guatemala sur les migrations.
Quelque 2,8 millions de migrants entrent illégalement aux États-Unis chaque année. En pleine année électorale, l'immigration s'est imposée comme l'un des sujets phares de la campagne qui oppose le président démocrate Joe Biden à son prédécesseur Donald Trump. Le candidat républicain ne cesse d'accuser le président démocrate de ne pas assez lutter contre l'immigration illégale.
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