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Migrants : la France a démantelé 177 filières de passeurs depuis le début de l'année

L'annonce a été faite, lundi, par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à l'issue d'une rencontre interministérielles à Bruxelles.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, le 22 août 2015 à Paris.  ( REGIS DUVIGNAU / REUTERS)

Alors que l'Union européenne tente de trouver une solution commune à la question des migrants, Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, a pris la parole à l'issue d'une rencontre interministérielle à Bruxelles (Belgique). "Nous devons engager un plan européen massif de lutte contre les filières de la traite des êtres humains. La France s'est engagée à lutter fermement contre ces filières criminelles", a-t-il notamment martelé, avant de donner des précisions sur les chiffres qui concernent la France.

"Depuis 2015, ce sont 177 filières qui ont été démantelées en France, ce qui représente 3 300 individus", a annoncé Bernard Cazeneuve. Il s'agit d'une hausse de 25% par rapport à 2014 "et nous allons encore intensifier cette action". Le ministre de l'Intérieur a, par ailleurs, annoncé que "le nombre de reconduites à la frontière" en dehors de l'UE "a augmenté de 13% lors de la dernière année". Une situation qui ne concerne que les migrants économiques.

La France déploie une frégate contre les migrants

"Nous avons besoin d'un système efficace de contrôle des frontières extérieures de l'Union européen, a assuré le ministre en introduction. Il faut que Frontex monte en puissance et soit mandaté par l'UE pour organiser le retour de ceux qui sont en situation d'irrégularité, car ils sont des migrants économiques irréguliers."

Un peu plus tôt dans la journée, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait indiqué que la France allait déployer une frégate pour contrer les réseaux de passeurs en Méditerranée dans le cadre du renforcement de l'opération européenne EU Navfor Med. "La Méditerranée offre depuis trop de mois le visage d'une mer meurtrière pour ceux que l'instabilité a jeté hors de chez eux", a-t-il souligné lors de l'université d'été de la Défense à Strasbourg (Bas-Rhin).

"Devant cette situation, il y a d'abord une obligation humanitaire de sauvetage des vies humaines, (...) une obligation de solidarité pour celles et ceux qui sont persécutés ou menacés par les trafiquants et les passeurs", et également "une obligation de réaction contre ceux qui tirent profit de cette situation inhumaine", a-t-il martelé. Lancée en juin, la mission navale européenne était jusqu'à présent limitée à la collecte de renseignements.

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