Cet article date de plus de sept ans.

Sur la chaîne américaine CNN, Marine Le Pen n'assume pas ses propos sur les migrants tenus en 2012

Dans un entretien avec la journaliste américaine Christiane Amanpour, la présidente du Front national invoque une erreur de traduction pour justifier une déclaration-choc sur les migrants.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen, pendant son interview pour CNN, le 1er février 2017. (CNN)

"C'est une plaisanterie, j'espère ?", s'indigne Marine Le Pen. Interrogée, mercredi 1er février, par la journaliste Christiane Amanpour, de la chaîne américaine CNN, sur des propos envers les migrants, tenus en 2012, la présidente du Front national a d'abord tenté de nier, avant d'invoquer une erreur de traduction.

Après avoir évoqué l'affaire des dettes du FN au Parlement européen et le décret anti-immigration de Donald Trump, la journaliste lui rappelle cette déclaration sur l'accueil des migrants, faite par la présidente du Front national à la chaîne de télévision australienne SBS et diffusée le 8 mai 2012. "La tolérance, ça veut dire quoi, la tolérance ? Moi je suis extrêmement tolérante et hospitalière", s'exclame d'abord Marine Le Pen. "Vous l'êtes vous-même. Est-ce que c'est pour ça que vous accepteriez que douze clandestins viennent s'installer dans votre appartement ?" interroge-t-elle, avant de répondre elle-même : "Vous n'accepteriez pas. Et si, de surcroît, ils changent le papier peint et même, pour certains d'entre eux, ils volent votre portefeuille et ils brutalisent votre femme ? Vous n'accepteriez pas. Par conséquent, nous sommes accueillants, mais c'est nous qui décidons avec qui nous sommes accueillants."

Confrontée à ces archives, Marine Le Pen demande d'abord à Christiane Amanpour de répéter la citation, avant d'affirmer que "ces propos sont extrêmement mal traduits". "Ce que je dis, c'est que notre pays nous appartient. Nous en sommes les propriétaires. Par conséquent, nous avons la liberté de décider qui vient, qui nous décidons d'accueillir", se justifie Marine Le Pen. Malgré les questions insistantes de la journaliste, Marine Le Pen affirme enfin qu'elle ne "parlai(t) pas des immigrés clandestins, mais des personnes qui arrivent dans un pays sans y être invités".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.