Nathalie Loiseau et Marine Le Pen s'écharpent à l'Assemblée nationale
"Répéter ad nauseam des mensonges n'en font pas une vérité", a notamment lancé la ministre des Affaires européennes à la présidente du Rassemblement national au sujet du traité franco-allemand signé à Aix-la-Chapelle.
Nathalie Loiseau hausse le ton. La ministre des Affaires européennes a accusé, mardi 12 février, Marine Le Pen de "broder des fables" sur le nouveau traité franco-allemand signé à Aix-la-Chapelle en janvier. "Répéter ad nauseam des mensonges n'en font pas une vérité", a lancé la ministre à la présidente du Rassemblement national devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
Mme Le Pen, répéter un mensonge n’en fait pas une vérité. Il n’a jamais été question de partager notre siège au Conseil de sécurité de l’ONU. En revanche, nous continuerons de plaider, comme nous le faisons depuis plusieurs années, pour que l’Allemagne obtienne son propre siège. pic.twitter.com/tmAgVeopfl
— Nathalie Loiseau (@NathalieLoiseau) 12 février 2019
Le traité est "mondialiste", "européiste au possible" et "d'inspiration totalitaire, rien de moins", venait d'affirmer Marine Le Pen, en reprochant au gouvernement de l'avoir imposé "dans le dos des peuples". La présidente du RN a de nouveau accusé la France de vouloir partager son siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies avec l'Allemagne ainsi qu'imposer le bilinguisme dans les zones transfrontalières à travers ce traité.
"La position de la France consiste à soutenir la volonté de l'Allemagne d'obtenir pour elle-même un siège de membre permanent", a riposté la ministre. "Quant au siège de membre permanent de la France, nous y sommes profondément attachés et nous n'avons aucune intention, quelle qu'elle soit, de le partager", a martelé Nathalie Loiseau. "Nous n'avons eu jamais l'intention de rendre l'allemand une langue administrative ou de recours judiciaire. Vous vous amusez à broder des fables autour d'un texte qui ne dit absolument pas cela", a-t-elle ajouté.
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