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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir du vendredi 11 mars

Les Européens, réunis en sommet à Versailles, ont encore accru la pression sur la Russie pour qu'elle cesse son offensive militaire en promettant de nouvelles "sanctions massives".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des militaires ukrainiens à Kharkiv (Ukraine), le 11 mars 2022.  (SERGEY BOBOK / AFP)

L'armée russe se concentre, vendredi 11 mars, sur Kiev et l'est de l'Ukraine, où elle a étendu son offensive à la grande ville de Dnipro. Emmanuel Macron a assuré que l'UE était prête à "adopter d'autres sanctions" à l'issue du sommet de Versailles (Yvelines) où les dirigeants européens ont tenté d'adopter une stratégie commune. Joe Biden a annoncé de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, en mettant fin aux importations de vodka, de diamants et produits de la mer.

Les forces russes cherchent à encercler Kiev et pilonnent Dnipro

La capitale ukrainienne, Kiev, résiste toujours face aux Russes qui poursuivent leur manœuvre d'encerclement. Après avoir atteint ses faubourgs, ils cherchent à éliminer les défenses dans plusieurs localités à l'ouest et au nord de la capitale pour la "bloquer", a déclaré l'état-major ukrainien.

Les forces russes se concentrent également sur l'est de l'Ukraine. Marioupol, sur la mer d'Azov, Kryvy Rig, Kremenchug, Nikopol et Zaporijia sont les principales zones où elles opèrent, a fait savoir l'armée ukrainienne dans un communiqué.

A Kharkiv, dans le nord-est, un établissement pour personnes handicapées a été atteint par une frappe, qui n'a toutefois pas fait de victimes. D'après le chef de l'administration régionale, 330 personnes – dont 10 sont en fauteuil roulant et 50 à mobilité réduite - étaient sur les lieux au moment de l'attaque.

Jusqu'ici épargnée par la progression des soldats russes, Dnipro, cité industrielle d'un million d'habitants dans le centre du pays, a été la cible de raids qui ont fait au moins un mort, ont dit les autorités locales. La ville est pourtant supposée être le lieu d'arrivée d'un couloir humanitaire mis en place par Moscou. Ajoutant son cortège d'images de désolation à celles de Kharkiv et de Marioupol (sud-est), dont 1 582 habitants ont péri pendant son siège, Dnipro s'est réveillée hébétée, dans un décor de bâtiments calcinés, éventrés ou soufflés.

L'UE prête à adopter des "sanctions massives" contre la Russie si la guerre continue

Une enveloppe de 500 millions d'euros d'aide a été accordée à l'Ukraine, qui s'ajoute à la première enveloppe du même montant, à l'issue du sommet de l'UE à Versailles. Emmanuel Macron a par ailleurs prévenu que les Européens étaient prêts à prendre des "sanctions massives" contre la Russie si la guerre en Ukraine se poursuivait.

"Si les choses continuaient sur le plan militaire (…), si [le président russe Vladimir] Poutine intensifie les bombardements, fait le siège de Kiev, s'il intensifie encore les scènes de guerre, nous savons que nous devrons prendre encore des sanctions massives", a-t-il assuré devant la presse, en affirmant que l'UE soutiendrait l'Ukraine "jusqu'au bout".

"Un quatrième paquet viendra. Comme le président [Emmanuel Macron] l'a dit, nous sommes déterminés à répondre de manière appropriée à l'agression atroce menée par Vladimir Poutine et nous serons énergiques dans notre réponse", a pour sa part assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Joe Biden veut mettre la Russie au ban du commerce international

Sur le front économique toujours, le président américain a annoncé que les Etats-Unis et leurs alliés avaient décidé d'exclure la Russie du régime normal de réciprocité régissant le commerce mondial, ce qui ouvre la voie à de sévères tarifs douaniers. Joe Biden a également annoncé l'interdiction d'importations de "secteurs phares de l'économie russe, notamment les produits de la mer, la vodka et les diamants".

Le président américain, qui a empilé les sanctions, est soumis à une intense pression politique intérieure pour en faire plus. C'est dans ce contexte qu'il a déjà décidé d'interdire les importations de pétrole russe aux Etats-Unis, une mesure que lui réclamait le Congrès et qui, pour la première fois, a été prise sans coordination avec les Européens.

Au cours de cette prise de parole, Joe Biden s'est engagé vendredi à "éviter" une "confrontation directe entre l'Otan et la Russie", car elle provoquerait "la Troisième Guerre mondiale". Il a aussi adressé un mise en garde à la Russie : elle "paiera le prix fort si elle utilise des armes chimiques" en Ukraine.


Trois questions sur les accusations russes à propos des armes biologiques

La Russie accuse Washington et Kiev de gérer des laboratoires destinés à produire des armes biologiques en Ukraine. Les Occidentaux dénoncent une désinformation qui pourrait cacher la volonté de Moscou d'avoir recours à des armes chimiques.

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