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Soupçons de corruption au Parlement européen : deux eurodéputés reconnaissent des voyages au Qatar non déclarés

En décembre, la vice-présidente grecque du Parlement européen, Eva Kaili, ainsi que trois autres personnes, ont été incarcérées, soupçonnées de corruption au profit du Qatar.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Parlement européen, à Bruxelles (Belgique), le 8 janvier 2023. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

Des "oublis" embarrassants. Un eurodéputé belge a reconnu ne pas avoir déclaré un voyage financé par le Qatar, a annoncé son avocat, dimanche 15 janvier, sur la chaîne belge RTL

Après avoir inculpé quatre personnes soupçonnées de corruption au profit du Qatar, en décembre, les autorités judiciaires belges ont demandé la levée d'immunité de l'élu socialiste Marc Tarabella. Ce proche de Pier-Antonio Panzeri, l'ex-eurodéputé italien chez qui 600 000 euros en espèces avaient été saisis, nie toute implication dans ce scandale. Il admet en revanche avoir effectué en février 2020 un voyage payé par le Qatar sans le déclarer auprès du Parlement, comme il en avait l'obligation.

"Il était invité (...) pour un congrès. C'est l'organisation qui a payé", a déclaré son avocat au média belge. "Il ne l'a pas encore déclaré (...). Il est parti ensuite au Ghana, puis il y a eu le Covid (...). Sa collaboratrice lui rappelle de le faire, mais le délai est passé", a-t-il expliqué, pointant "la réalité du terrain". "Il va régulariser les choses (...). Il n'y a rien d'illégal à avoir un voyage payé par une organisation", a-t-il insisté, soulignant que l'élu "a été voir la construction des stades et demandé à rencontrer des travailleurs". Marc Tarabella avait souligné en novembre dans l'hémicycle "l'évolution positive" des droits au Qatar. 

Une eurodéputée évoque un "oubli"

L'eurodéputée socialiste belge Marie Arena a également reconnu mercredi avoir omis de déclarer une mission au Qatar en mai 2022, payée par l'émirat. Elle a imputé l'"oubli" à son secrétariat et évoqué "un document assez compliqué à remplir", selon ses déclarations à la presse belge.

Elle a démissionné dans la foulée de sa présidence à la sous-commission des Droits de l'homme du Parlement, une fonction précédemment occupée par Pier-Antonio Panzeri et dont elle s'était mise en retrait dès décembre. "Cette décision a été prise au vu des attaques politico-médiatiques qui nuisent à mon image" comme "à l'ensemble du travail réalisé au sein de la sous-commission", a-t-elle expliqué à l'agence Belga. Elle y répète qu'elle n'a "rien à se reprocher" et qu'elle n'a pas fait l'objet de perquisitions ni de demande de levée d'immunité.

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