Emmanuel Macron demande au président iranien de "cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs", sur fond de tensions entre Israël et le Liban

Le chef de l'Etat français estime qu'une nouvelle guerre "aurait des conséquences dévastatrices pour la région", selon un communiqué diffusé lundi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président iranien Massoud Pezeshkian participe à un débat télévisé, à Téhéran (Iran), le 2 juillet 2024. (MORTEZA FAKHRINEJAD / IRIB / AFP)

Emmanuel Macron s'est entretenu lundi 29 juillet avec le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian, auquel il a déclaré "que tout devait être fait pour éviter une escalade militaire" après un regain de tensions entre Israël et le Liban, appelant l'Iran à "cesser son soutien aux acteurs déstabilisateurs".

Le président français a "fait part de sa très vive préoccupation s'agissant de la montée des tensions entre Israël et le Liban, notamment après l'attaque meurtrière menée par le Hezbollah", a rapporté l'Elysée à l'issue de ce premier entretien téléphonique avec son homologue réformateur, élu le 5 juillet.

Emmanuel Macron a "félicité" son homologue iranien "pour sa prise de fonction"

Une attaque à la roquette, imputée par le gouvernement israélien au mouvement islamiste libanais Hezbollah, a tué 12 jeunes samedi sur le Golan syrien occupé par Israël, relançant les craintes d'embrasement régional. Emmanuel Macron a demandé à Téhéran, soutien du Hezbollah chiite, d'appeler "à la retenue", estimant qu'une nouvelle guerre "aurait des conséquences dévastatrices pour la région", selon un communiqué de la présidence française.

Lors de ce premier appel, le chef de l'Etat français a "félicité" son homologue "pour sa prise de fonction" à l'issue de sa victoire électorale, mais a estimé que des "changement réels" étaient "nécessaires" en Iran. Il lui a également dit que "la libération sans délai des trois ressortissants français, injustement retenus otages dans les prisons iraniennes depuis deux ans, était une exigence incontournable et une condition sine qua non de l'amélioration" des relations entre Paris et Téhéran.

Une "solution diplomatique" sur "le programme nucléaire iranien" ?

Le chef de l'Etat français a aussi "appelé le président iranien à mettre un terme à l'escalade préoccupante du programme nucléaire iranien et à coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique", plaidant pour "une solution diplomatique" alors que les négociations sont au point mort depuis de longs mois.

"La France se tient prête à travailler avec le nouveau président iranien pour faciliter la résolution de tous les différends et contribuer à la sécurité et la stabilité dans la région", a assuré l'Elysée. Le président français a par ailleurs "mis en garde" Massoud Pezeshkian "contre la poursuite" du "soutien" de Téhéran "à la guerre d'agression menée par la Russie en Ukraine".

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