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Iran : un Irano-Allemand condamné à mort pour "terrorisme", Berlin dénonce une décision "absolument inacceptable"

Jamshid Sharmahd, 66 ans, est accusé par Téhéran d'avoir participé à un attentat contre une mosquée dans le sud du pays, en 2008.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le dissident Irano-Allemand Jamshid Sharmahd, accusé de terrorisme par l'Iran et condamné à mort le 21 février 2023, photographié le 6 février 2022 lors de son procès, à Téhéran. (KOOSHA MAHSHID FALAHI / MIZAN NEWS AGENCY / AFP)

Un dissident irano-allemand, Jamshid Sharmahd, dont l'arrestation avait été annoncée en août 2020, a été condamné à mort pour son implication présumée dans un attentat, a fait savoir Téhéran, mardi 21 février. "Jamshid Sharmahd, le chef du groupe terroriste Tondar, a été condamné à mort" pour avoir planifié et dirigé "des actions terroristes", a annoncé Mizan Online, l'agence de l'Autorité judiciaire iranienne.

Âgé de 66 ans, Jamshid Sharmahd avait été présenté devant un tribunal à Téhéran en février 2022 en étant accusé d'avoir participé à un attentat contre une mosquée à Chiraz, dans le sud du pays, qui avait fait 14 morts en avril 2008. La justice lui reprochait en outre d'avoir établi des contacts avec des "officiers du FBI et de la CIA" et d'avoir "tenté de contacter des agents du Mossad israélien".

Une condamnation qui "entrainera une réaction significative", prévient Berlin

Né à Téhéran, Jamshid Sharmahd vivait depuis 2003 aux Etats-Unis, où il s'est notamment illustré par des déclarations hostiles à la République islamique sur des chaînes satellitaires en persan. L'Iran avait annoncé en août 2020 son arrestation, lors d'une "opération complexe", sans préciser ni où ni comment ni quand il a été arrêté.

Cette condamnation est "absolument inacceptable", a estimé mardi la ministre allemande des Affaires étrangères. "L'application de la peine de mort (...) entraînera une réaction significative", prévient Annalena Baerbock dans un communiqué.

Téhéran a provoqué une vague d'indignation internationale après avoir exécuté en janvier un ancien responsable de la Défense, l'Irano-Britannique Alireza Akbari, reconnu coupable d'espionnage. L'Iran a déjà condamné la militante germano-iranienne pour les droits humains, Nahid Taghavi, âgée de 67 ans, à 10 ans et 8 mois de prison après son arrestation en octobre 2020, notamment pour appartenance à un groupe illégal.

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