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Italie : Berlusconi donne son feu vert à un gouvernement antisystème, inédit en Europe

L'ancien chef du gouvernement italien a donné son feu vert à un accord gouvernemental entre son alliée d'extrême-droite, la Ligue, et le mouvement antisystème 5 étoiles, mercredi. Cet accord pourrait mettre fin au blocage politique en Italie. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, leader du parti politique Forza Italia, le 7 mai 2018 à Rome (Italie).  (SILVIA LORE / NURPHOTO / AFP)

L'Italie pourrait-elle bientôt être dirigée par un gouvernement antisystème, inédit en Europe ? Le pays pourrait bien prendre cette voie, après que Silvio Berlusconi, ancien chef du gouvernement italien et leader du parti Forza Italia, a donné son feu vert à un accord gouvernemental entre son alliée d'extrême-droite, la Ligue, et le mouvement antisystème 5 étoiles, mercredi 9 mai. 

Cet accord pourrait mettre un terme au blocage politique qui sévit depuis plus de deux mois en Italie. Lors des élections législatives du 5 mars, la coalition de droite - rassemblant entre autres Forza Italia et la Ligue - est arrivée en tête, menée par le parti d'extrême-droite, avec 37% des voix. Le M5S est arrivé premier parti, avec plus de 32% des votes, loin devant le Parti démocrate de centre-gauche, tombé à 19%. 

La Ligue et le M5S, qui ont ainsi la majorité au Parlement depuis ces élections, devront désormais s'entendre sur un chef de gouvernement et un programme commun, après le feu vert de Berlusconi. Ce dernier, qui a dirigé la droite italienne pendant 25 ans, apparaissait jusqu'à ce jour comme le principal obstacle à un tel accord.

Des divergences importantes

Le président italien, Sergio Mattarella, s'était prononcé lundi en faveur d'un gouvernement "neutre" chargé de gérer le pays jusqu'en décembre, avant de nouvelles élections début 2019. Il devait présenter mercredi après-midi la personnalité choisie pour diriger cette équipe. Mais à la mi-journée, le palais présidentiel a toutefois annoncé que la Ligue et le M5S, fermement opposés à l'idée d'un gouvernement technique, avaient demandé un délai de 24 heures. 

Dans un communiqué mercredi soir, Silvio Berlusconi a répété qu'il aurait souhaité la formation d'un gouvernement minoritaire, dirigé par la coalition droite/extrême droite."Le chef de l'Etat n'a pas considéré que cette voie était praticable, j'en prends acte", a écrit le magnat des médias.

Si une autre force politique de la coalition de droite veut assumer la responsabilité de former un gouvernement avec les 5 étoiles, nous prendrons acte de ce choix avec respect.

Silvio Berlusconi

dans un communiqué

Il a toutefois précisé que les élus de son parti Forza Italia (FI) ne voteront pas la confiance à un gouvernement du M5S, jugeant qu'il n'avait "pas la maturité politique pour assumer cette responsabilité". Les divergences semblent importantes entre la Ligue, formation nationaliste proche du Front national français, qui a fait le plein des voix au Nord sur la promesse de baisses drastiques d'impôts, et le M5S, plus ambivalent sur l'Union européenne et plébiscité par le Sud pour avoir promis un revenu de citoyenneté.

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