Italie : l’échec des camps de migrants en Albanie
Ce matin-là, face aux policiers albanais, des manifestants italiens sont venus de Rome (Italie) pour exprimer leur opposition aux centres d'accueil pour migrants et pour dénoncer l'échec de ce dispositif. Présentés comme une solution innovante, deux mois après leur ouverture, ces centres sont toujours vides. Au total, ils n'ont accueilli que 16 migrants pendant 24 heures. À peine débarqués en Albanie, tous ont été renvoyés vers l'Italie par les juges de Rome, qui considèrent la procédure non conforme au droit européen. Dans les communes voisines, les habitants ne cachent pas leur déception. Ces centres et leurs salariés étaient la promesse d'un renouveau économique.
La Cour européenne de justice doit trancher
Une solution qui ne fonctionne pas. En Italie, Giorgia Meloni est malmenée sur les plateaux télé. Mais la présidente du Conseil persiste et signe : "Croyez-moi, l'Albanie, ça fonctionnera." Comment expliquer un tel revers ? Selon le député d'opposition Ricardo Maggi, l'important pour Giorgia Meloni n'était pas forcément que ces centres fonctionnent. "Elle peut dire aux citoyens que son gouvernement est si fort qu'il éloigne ces personnes du sol italien. Personne ne se souviendra qu'ils n’étaient que 16 et que, au cours de ces jours-ci, 1 800 autres sont arrivés à Lampedusa", explique-t-il. Désormais, c'est à la Cour européenne de justice de trancher la question pour décider si la solution albanaise est viable ou non.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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