L'armée irakienne attaque les djihadistes à Tikrit
C'est la plus grande contre-attaque de l'armée irakienne depuis le début de la progression des insurgés djihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) le 9 juin. Appuyés par l'aviation, des milliers de soldats se sont lancé à l'assaut de l'ancien fief de Saddam Hussain, à 160 km au nord de Bagdad. Des colonnes de blindés se trouveraient sur la route de la ville. Selon des sources militaires irakiennes, les insurgés auraient dû abandonner des positions en ville.
Drônes américains
Cette offensive se déroule avec un soutien américain, notamment des drônes armés de missiles qui survolent Bagdad, pour protéger si nécessaire diplomates et militaires américains sur place. Mais le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, assure que la capitale est "à l'abri " des islamistes.
De violents combats ont déjà eu lieu à l'ouest de Tikrit, alors que les djihadistes ont pris le contrôle d'importantes portions de l'ouest de l'Irak, laissant planer un risque de partition sur le pays. Jusqu'à présent, l'armée irakienne, entraînée et soutenue par les Etats-Unis, n'avait pas semblé en mesure d'enrayer cette progression.
Dialogue national
Parallèlement à cette action militaire, le Premier ministre très décrié a semblé se rallier à l'option d'un dialogue national, répondant aux appels internationaux. De même que le grand ayatollah Ali al-Sistani, plus haute autorité religieuse chiite d'Irak, alors même que les chiites sont accusés de marginaliser les sunnites. Le Parlement issu des élections d'avril doit se réunir mardi prochain. Mais la formation d'un nouveau gouvernement, qui doit être précédée de l'élection d'un président de la République, rique d'être longue.
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