Manuel Valls au Tchad : le terrorisme au cœur des inquiétudes
Manuel Valls a entamé samedi matin avec Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, une visite de deux jours au Tchad puis au Niger. En présence du président tchadien Idriss Déby et des troupes françaises sur place, le Premier ministre souhaite montrer son soutien à l'opération Barkhane.
Ce dispositif conduit par la France avec cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso) a pour objectif de lutter contre les groupes djihadistes à l'influence grandissante en Afrique de l'Ouest. Ce dispositif comprend 3.000 militaires, dont l'état major est basé à N'Djamena, la capitale tchadienne. Manuel Valls s'est donc adressé aux militaires durant son discours.
"Nous devons mener inlassablement cette guerre contre le djihadisme, contre le terrorisme, contre cette nouvelle barbarie qui recrute, embrigade sur notre propre territoire ", a déclaré Manuel Valls devant un parterre de militaires. "C'est une guerre globale, un défi lancé à notre époque."
La Libye au cœur des préoccupations
Manuel Valls a fait le point sur les dangers régionaux qui entourent le Tchad, comme en République centrafricaine ou dans le nord du Nigéria où sévit la secte Boko Haram.
Le Premier ministre a notamment pointé la situation politique confuse et quasi-insurrectionnelle en Lybie ainsi que le climat de violence qui y règne. "Le pays sert désormais de refuge et de base logistique aux groupes terroristes qui opèrent au nord du Mali" .
"Oui, le sud de la Libye est le sujet de préoccupation majeur" , a déclaré le Premier ministre, avant d'ajouter que des liens entre des "groupes terroristes" présents au Sahel et le groupe Etat islamique apparaissent de plus en plus clairement.
Pas de commentaire sur Kader Arif
Interrogé sur la démission de Kader Arif, l'ancien secrétaire d'Etat aux anciens combattants, le Premier ministre a relativisé l'importance de cette nouvelle par rapport aux enjeux de sa visite.
"Je ne répondrai à aucune question sur la politique intérieure [...] C'est un sujet qui est derrière nous ", a-t-il souligné. "Cette visite est l'occasion pour que nos compatriotes se rendent bien compte du sacrifice, de l'engagement et de la bravoure de nos soldats. C'est aussi l'occasion de rappeler ce qui est important et ce qui est futile. Je ne parlerai que de ce qui est important."
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