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Népal : un défi logistique pour l’aide humanitaire

Après le séisme qui a ravagé le Népal samedi, la communauté internationale a envoyé de l’aide, mais les destructions sont telles qu’il est difficile pour les ONG d’accéder aux sites.
Article rédigé par Ambre Lefèvre
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le séisme qui a frappé le Népal a ravagé la capitale et les campagnes. © MaxPPP)

Le séisme qui a frappé samedi le Népal a fait plus de 2.400 morts et plus de 6.300 blessés. De nombreux bâtiments se sont effondrés dans la capitale Katmandou et des villages entiers ont été rasés dans la campagne environnante.

Face à un tel sinistre, la communauté internationale et les organisations internationales non gouvernementales (ONG) ont envoyé de l’aide et dépêché des équipes de secours. L’ampleur de la catastrophe est telle cependant qu’il leur est difficile d’accéder aux zones sinistrées. Les communications sont en partie rompues dans le pays.

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  (Certaines zones du Népal sont inaccessibles à cause de la destruction des toutes. © MaxPPP)

"Il n’y a personne en opération sur place donc on a beaucoup de mal à avoir une visibilité fine de la situation, ce qui complique notre préparation" , regrette Michel-Olivier Lacharité, directeur logistique de Médecins Sans Frontière. Seules les équipes qui passent par la route parviennent à atteindre Katmandu, les avions étant encore déroutés en cas de réplique du séisme.

"On a beaucoup de mal à avoir une visibilité fine de la situation, ce qui complique notre préparation", Michel-Olivier Lacharité, MSF.

Même quand les ONG parviennent à entrer dans le pays, la situation reste compliquée. Certains endroits sont isolés, coupés du monde par des routes impraticables et des réseaux téléphoniques en panne, sans que les associations puissent s’y rendre. "L’organisation est très confuse pour le moment" , explique Gilbert Potier, directeur des opérations internationales pour Médecins du Monde. "Nous aurions dû avoir un bilan de la part du gouvernement sur l’état des routes, mais on ne l’a toujours pas."

"Nous aurions dû avoir un bilan de la part du gouvernement sur l’état des routes, mais on ne l’a toujours pas", Gilbert Potier, Médecins du Monde.

Autre élément qui ajoute à la difficulté pour les associations, les Népalais vivent dehors depuis la première secousse, de peur qu’une nouvelle réplique ne fasse s’écrouler les derniers bâtiments debout. Les ONG tentent d’installer des abris de fortune pour accueillir les rescapés. L'électricité fait défaut et l'eau potable est rare, tout comme le sont les réserves médicales.

Du côté des hôpitaux en effet la situation est très tendue : "Le personnel de santé est là mais débordé. Les blessés sont soignés dans les rues, car il n’y a pas assez de places dans les hôpitaux" , raconte Florence Denis, directrice des opérations chez Handicap International.

"Les blessés sont soignés dans les rues, car il n’y a pas assez de places dans les hôpitaux", Florence Denis, Handicap International.
 

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